Gargote toulousaine : "Et s'ils ne se retrouvaient pas ?"

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

A la fraîcheur du matin, une calèche entourée de quatre soldats portant les couleurs du Comté d'Ollioules, approchait de la ville de Castres. Le soleil n'éclairait encore pas à travers les rideaux et à l'intérieur tous semblaient endormis, sauf Arramon qui veillait d'un œil. Trois enfants face à lui et la nourrice à ses côtés, tous bercés par le rythme saccadé mais devenu monotone, de leur transport.

Le cocher chantonnait doucement pour se tenir éveillé, il avait fortement râlé de devoir faire ce voyage de nuit, ses yeux fatiguaient bien plus de chercher la route à la seule lumière de la lune. Tout ça pour épargner Arramon et Gudule qui n'auraient pas à supporter les cris des intenables enfants, qui auraient trouvé le temps trop long en pleine journée. Il faut dire que depuis la Provence il y avait un petit bout de chemin déjà, et les ordres étaient tombés assez tard.

A côté, les soldats jouaient les commères entre eux, un se plaignant d'avoir du laisser sa belle à Ollioules, l'autre se ventant de toutes ses conquêtes dans chaque ville depuis qu'il était au service de la Comtesse et pensant déjà à celles qu'il trouverait à Castres. Les deux autres préféraient parler armes et combat, échangeant leurs derniers exploits aux entrainements et cherchant à savoir qui avait la plus grosse.

Ce paisible petit monde allait arriver à destination lorsque les chevaux s'agitèrent d'un coup, l'un d'eux se cambrant dangereusement sur ses pattes arrière alors que le cocher tentait vainement de les calmer. Krista, la petite tête blonde de la famille s’éveilla en premier pleurant d’être sortie de ses rêves en faisant tomber Margaux, sa poupée fétiche, au sol.

De l’intérieur ils pouvaient entendre les soldats s’organiser aussi, se donnant des ordres et le bruit de leurs épées glissant à l’extérieur de leurs fourreaux. Un craquement sourd se fit entendre et la calèche bascula, surprenant les derniers dormeurs. Melvina, petite fille d’une huitaine années, assoupie contre la porte fut éjectée plus loin, alors que son jumeau et la plus petite avaient été retenus par l’intendant, poussant des cris de surprise et de peur. La nourrice, elle, n'avait pas eu le temps de réagir et se réveilla en sursaut.

Mais que se passait-il ???

Messages : 5 Date d'inscription : 09/08/2009

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

C'est le cœur empli de joie que la petite avait quitté Ollioules pour voyager et surtout voir un peu ses parents partis en voyage depuis déjà quelques jours. Elle avait bien compris que c'était trop dangereux et compliqué de partir avec eux, et puis Gudule lui avait bien expliqué qu'un voyage de noces se faisait en amoureux. Accompagnée de son frère jumeau et sa petite sœur elle grimpa donc avec plaisir dans la calèche, prête pour un grand voyage.

Elle avait déjà vu Castres, elle y avait vécu même, que lui avait dit Gudule, mais elle était si petite qu'elle ne s'en souvenait pas. La plus studieuse des trois, elle avait pris un livre pour lire dans la calèche, mais sa petite sœur ne tenait pas en place au début, impossible de lire, les petites se disputèrent quelques minutes avant que Gudule les rappellent à l'ordre. Epuisée par ses pleurs Krista avait cédé au sommeil et enfin Melvina pouvait lire en paix, regardant parfois le paysage s'assombrir à la descente du soleil. Appuyée contre le rebord de la fenêtre elle avait laissé ses yeux doucement se fermer après une bonne heure de lecture, s'endormant paisiblement malgré quelques à-coups causés par les chemins déformés.

Mais, quelques heures après elle fut réveillée en sursaut pas des secousses plus fortes et sans avoir le temps de dire ouf elle fut précipitée par la fenêtre de la calèche…

Noir…

Sa tête avait heurté violemment le sol caillouteux, souillé très rapidement par son sang. Allongée sur le côté, un bras visiblement retourné, les jambes égratignées elle rouvrit difficilement les yeux, quelques secondes après le choc à peine, mais ressentant une vive douleur…

Aïe, j’ai mal, Maman…

Des pleurs envahirent son visage alors qu’elle tentait de se relever sur son bras qui ne lui faisait pas mal. Levant la tête, laissant couler le sang sur son visage elle vit la scène, floue pour elle. La calèche couchée sur le côté, un cheval blessé par une flèche, une roue complètement brisée, et des hommes encapuchonnés mais très mal habillés se battant avec les soldats. Prise de panique mais dans un élan surement survenu de l’instinct de survie elle se mit à hurler.

Au secours !!! Au secours !!!

Un homme cria tout en croisant le fer avec un soldat : « faites la taire, amenez là plus loin ! » alors l’un d’eux se précipita vers elle la plaçant tel un sac sur un cheval qu’il enjamba dans la seconde pour partir au galop. Mais elle criait encore.

Au secours !!! Au secours !!! Au se….

Jusqu’à tomber dans l’inconscience...

Noir...

~Sur les chemins, entre le Rouergue et Albi~

Voilà plusieurs jours qu'ils voyageaient déjà, les aventures languedociennes resteraient mémorables par les rires engendrés, mais alors peu de chance qu'ils s'y aventurent encore vu l'accueil. Le Rouergue, ils l'avaient traversé presque plus vite que l'éclair, les frontières étant fermées. Enfin, ils se décidèrent pour le Comté de Toulouse, celui-ci ne demandait pas de laissez-passer et à ce qu'ils entendaient était très sympathique. Arwen n’avait guère envie d'y retourner à la base, mais depuis qu'elle était avec lui le passé était resté très loin derrière et c'est avec plaisir qu'elle retrouverait ce Duché et la ville de Castres où elle avait vécu quelques mois.

Chacun sur un cheval, bien chargé de boisson et nourriture en sachant qu'ils passeraient la nuit sur les chemins, les discussions allaient bon train. Avec lui elle ne s'ennuyait jamais, il avait toujours de quoi parler, faire rire ou taquiner. Et puis elle aussi aimait le taquiner sur sa façon de monter, même si maintenant il s'était grandement amélioré elle ne pouvait oublier ses déboires du début lorsqu'il était passé de sa mule à un vrai cheval.

Le temps était enfin à la pause, ou encore à la pause, peu importe ils avaient tout leur temps. En descendant de cheval elle se précipita pour lui donner un baiser et retrouver ses bras, elle ne s'en lassait pas, surtout depuis qu'ils étaient enfin libres et sans contrainte, loin de leur Comté et leurs anciennes obligations. Commençant à s'habituer au voyage en quelques minutes elle avait étalée une couverture au sol et sorti de quoi boire et manger. Elle s'installa près de lui en lui offrant un verre et trinquant.

"A nous et notre voyage !"

Elle but quelques gorgées avant de continuer

"J'ai déjà reçu l'autorisation de lance pour ce Duché, ils ont été très rapides, on va enfin pouvoir se poser quelques jours et visiter tranquillement sans passer pour de vilains hors la loi. Je ne vais pas faire la publicité des autres qui ont peur d'amoureux en voyage de noce, surtout des bons clients comme nous pour leurs tavernes.

Du coup j'en ai profité pour envoyer une missive à Ollioules, leur demandant de venir quelques jours à Castres pour que l'on voit les enfants, j'ai pensé que cela te ferait plaisir aussi."

Elle lui sourit tendrement, elle savait comme il aimait les enfants maintenant et surtout comme il était avec eux, toujours joueur et taquin, un parfait Papa même si il avait souvent peur de mal s’y prendre. Elle se faisait une joie de les voir, même si elle adorait voyager avec lui et avait encore et toujours envie de visiter toutes les tavernes du Royaume en sa compagnie. Bien désaltérée elle se rapprocha doucement de lui, se faisant câline et venant laisser glisser les lèvres dans son cou, montant doucement jusqu'à lui mordiller délicatement le lobe de l'oreille, lui murmurant d'un air innocemment malicieux.

"D'ailleurs en parlant d'enfant, il faudrait peut-être que je te montre l'autre solution que les cigognes"

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Arramon avait peur aussi mais restait calme car il le fallait. Gudule avait l'air de saigner un peu au-dessus l'arcade mais était consciente. Tous étaient coincés au bas de la calèche retournée, dans des positions pas très agréables. Il avait réussi à protéger les enfants en amortissant le choc mais Krita hurlait de peur, il tentait de la calmer pour entendre ce qu'il se passait dehors. Confiant la petite à Gudule il se hissa pour espionner dehors. Il y vit d'abord Melvina amenée sur un cheval, puis des hommes se battant avec les soldats, ils réclamaient de l'or, des brigands de toute évidence. Une calèche de noble avait du les attirer. Ils étaient cinq, mais un soldat était déjà au sol, il ne voyait pas le cocher. Le mieux était de rester là et protéger les enfants, priant que les soldats aient raison d'eux, surtout qu'ils n'avaient pas amené grand chose qui puisse être volé et satisfaire les brigands, ce qui pourrait les énerver encore plus. Mais d'un coup, le petit Melvin resté bien calme, échappa à leur attention...

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Comme tous Melvin avait été réveillé en sursaut, mais le petit était devenu dur avec les épreuves traversées et le temps. Il resta presque impassible, en tout cas de l'extérieur, mais à l'intérieur il cogitait déjà et surtout il avait immédiatement cherché de la main la petite épée que lui avait faite Aqwa. Mais avec les secousses et le retournement de la calèche il s'était retrouvé un peu coincé, jusqu'à ce qu'Arramon bouge pour observer.

Son regard était noir, il avait entendu sa sœur, sa moitié, hurler, il avait peur pour elle et il avait pris l'habitude d'être le seul homme de la famille, se sentant un devoir de protection envers ses sœurs et sa Maman. Il attendit bien que l'attention d'Arramon et Gudule se porte sur sa petite sœur et il se faufila en haut pour sortir par la fenêtre.

Il était rapide et agile à force de jouer dehors à s'entrainer, voulant devenir un vrai militaire comme sa mère qui avait été très longtemps général et son défunt père qui avait été un grand militaire en son temps. Il sauta sur ses pieds à l'extérieur et alla défier l'un des brigands, il semblait ne ressentir aucune peur. Mais par sa petite taille et sa lame si courte par rapport aux leurs il allait vers une mort certaine si il restait seul face à eux.

Lily-Jane a écrit:: La matinée était belle et douce, le soleil pointait timidement son nez au travers d'un nuage blanc comme neige.
Une douce brise soufflait son haleine fraîche afin de maintenir une température idéale...

Lily avait prit Tonnerre en bride et s'était aventurée sur les chemins, afin de profiter quelques peu du calme ambiant et serein de la nature qui s'éveille...

Elle marchait tranquillement, Tonnerre derrière elle traînant la patte...

Allez mon vieux! Tu te traînes de plus en plus je trouve.... Un peu d'exercice te ferais pas de mal!

Elle lui flatta l'encolure et l'enfourcha avec agilité. D'une légère pression de talon, elle le fit mettre au trot, puis enchaîna avec le galop...

Une sensation de liberté l'envahit, et Tonnerre semblait aussi apprécier. Les cheveux aux vents, Lily fonça à travers champs, ne se souciant plus de la route toute tracée sur le bord du chemin.

Ils progressaient ainsi tous deux, animal et maîtresse ne faisant plus qu'un...
Au bout d'un long moment, Lily le fit enfin ralentir, se disant qu'ils s'étaient peut être un peu trop éloignés...

Ils avaient franchis un petit bois qui longeait la route menant à Castres...
Elle mit pieds à terre et s'étira lentement, puis fit quelques pas avec Tonnerre en bride, cherchant des yeux le chemin.

Au travers des arbres, elle vit enfin la luminosité percer, ainsi que le reflet verdoyant des champs sur le sol sableux. Elle se dirigea alors vers la sortie...

Une fois les pieds sur le chemin, elle se prépara à enfourcher à nouveau sa monture, quand elle vit au loin un nuage de poussière s'élever ainsi qu'un bruit de sabots, annonçant un cheval au galop... Intriguée elle plissa les yeux dans cette direction et observa...

Elle enregistra en quelques secondes la scène qui se déroulait devant elle. Un homme masqué sur un cheval, au triple galop semblait il, avec devant lui, un petit corps qui semblait secoué comme une poupée désarticulée...

Un bandit.... Lily serra les dents et en moins de deux elle enfourcha Tonnerre et se cacha derrière le arbres...

Une fois le cavalier arrivé à quelques mètres devant elle, elle sortit à toute vitesse, obligeant le cheval de l'inconnu à se cabrer.
L'homme et son "fardeau" tombèrent alors.

Lily se précipita, mais le bandit fut lui aussi très rapide et dégaina son épée.
La demoiselle jeta un oeil sur le corps et ne put retenir un hoquet de surprise... Il s'agissait d'une enfant... Elle pria pour qu'elle soit encore en vie, et leva d'un coup son épée qui s'entrechoqua avec celle du brigand qui avait lancé l'attaque....

S’en suivit un combat pour le moins difficile, mais Lily avait gardé sa formation de militaire, et après avoir feinté une chute, quand l’homme s’approcha doucement pour lui donner le coup fatal, elle leva son épée qui lui traversa le ventre…
Il s’écroula au sol, mort…

Elle se releva et récupéra d’un geste brusque son épée, puis se précipita vers l’enfant.
Se mettant à genoux, elle passa la main sur son cœur… Il battait toujours… Elle était juste inconsciente… Mais d’où venait elle? Elle semblait issut de noble famille…Du sang coagulé sur son visage, provenant d’une entaille à la tête se faisait voir… Elle était couverte de terre… Une chute de cheval peut etre, se dit Lily… Et ce brigand… Un enlèvement?

La blessure semblait récente… Elle déchira un pan de sa robe et fit un pansement de secours à la petite, puis la souleva délicatement. Elle monta sur Tonnerre avec elle et partit au trop vers l’endroit d’où venait le brigand…. Peut être n’était il pas seul, peut être d’autres personnes étaient en danger…

Elle décida de faire le chemin caché par les arbres dans le bois qui longeait la route…Au bout de quelques minutes, elle s’arrêta…. En silence elle mit pieds à terre, et déposa l’enfant avec précaution auprès d’un arbre….
Elle observa, cachée, le spectacle qui s’offrait à elle…
Une calèche renversée, des brigands se battant contre quelques soldats. Ceux ci étaient en désavantages. Un était déjà au sol, et deux autres suivirent… Il n’en resta plus qu’un, qui se rendit…
Lily ne pouvait pas intervenir, elle se ferait tuer….
Elle aperçut un jeune garçon qui semblait vouloir attaquer les brigands avec son épée et sa taille ridicule… Il allait se faire assassiner! Elle ne pouvait pas laisser faire cela!

Mais comment intervenir…. Elle réfléchit un instant…. Une idée traversa son esprit… Elle se leva et saisit une grosse pierre, qu’elle lança de toutes ses forces à un endroit totalement opposé à elle…

Les brigands eurent la réaction qu’elle escomptait en se tournant vers l’origine du bruit… Elle sortit de sa cachette et sans cérémonie s’empara du jeune garçon, lui plaquant la main sur la bouche et replongea dans sa cachette en silence…

Le bandits fouillèrent l’endroit où la pierre avait atterrit puis sans rien trouver revinrent vers la calèche.. Ils s’aperçurent de la disparition du bambin, mais s’en moquèrent, l’attrait de l’argent étant plus important que l’intelligence qu’ils possédaient…

Dans le bois, le garçon se débattait, mais Lily le tenait fermement… Elle l’emmena près de la petite et là il s’immobilisa..

-« Chut, calme toi, je ne te veux aucun mal…. »

Il sembla comprendre et cessa de se débattre. Elle le lâcha et il courut prendre la petite dans ses bras…

-« Comment… Comment elle va? »

-« Elle va bien, ne t’inquiète pas… Surtout, ne fais aucun bruit…. Je vais essayer de trouver une solution pour sortir les autres de ce pétrin…. Je suis Lily, et toi?»

-« Melvin, et elle c’est ma sœur, Melvina…. »

Le temps n’étaient pas aux explications…. Elle regarda à nouveau vers la calèche tandis que Melvin restait avec sa sœur… Elle devait trouver une solution…. Mais quoi?

Iurek a écrit:: Iurek chassait. Dans sa tenue noire, son vieux mantel de haillons sur les épaules, capuchon rabattu, arc bandé et fleche en main. Mais le fracas ; mêlant hennissement de douleur, carosse qui se renverse, cris ... Et cliquetis d'épée... fit fuir définitivement le chevreuil qu'il s'était imaginer apprêter au déjeuner.

Les cliquetis d'épée. Le forgeron, et porte Parole de Toulouse, était ce qu'on peut nommer une force de la nature. Des années à ne dévorer que de la viande, des mois a manier le marteau et le soufflet dans la solitude de sa forge, en avaient fait un large combattant, maniant une hache de guerre avec la même facilité qu'il pliait des barres de métal sous sa forge.

Et les cliquetis d'épée n'étaient pas pour lui plaire. Qui se battait sur les terres du Comte de Toulouse ? Une autre duchesse champenoise de mauvais poil ? Des brigands ? Une armée ennemie ? Il se faufila en silence entre les troncs centenaires, en s'approchant du lieu du combat, jusqu'à se jeter dos à un arbre quand quelqu'un vint.

Il y avait des enfants. Une voix d'enfant. Et Iurek detestait qu'on s'en prenne aux enfants. Il entendit également une voix de femme...

-« Comment… Comment elle va? »

-« Elle va bien, ne t’inquiète pas… Surtout, ne fais aucun bruit…. Je vais essayer de trouver une solution pour sortir les autres de ce pétrin…. Je suis Lily, et toi?»

-« Melvin, et elle c’est ma sœur, Melvina…. »

Lily ? Par la Sangdieu, elle était de tous les coups fumants ! Il se maudit de ne pas avoir amené son épée, ou son hache, ne le laissant qu'avec son poignard et son arc. Il se décala de l'arbre derrière lequel il s'était caché, accroupi, et fit un signe a Lily.

"Lily ! Tu vas bien ?" Chuchota-t-il . " Je chassais dans le coin... Qu'est ce qu'il se passe ? "

Il encocha une fleche en scrutant le sous bois. Le premier qui viendrait par là aurait une très mauvaise surprise.

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Porte Parole du Comté de Toulouse
Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Melvin faisait toujours face à l'homme le défiant, tout inconscient qu'il était, lorsqu'un bruit détourna l'attention de tous. Il ne vit rien venir et se retrouva prisonnier de bras et d'une main devant sa bouche. Il se débattait tel un ver en remuant dans tous les sens. Jusqu'à ce qu'il voit le brigant agonisant puis sa sœur, se jetant vers elle, affolé.

Elle bouge plus !!! Elle saigne !!!

Mais la dame le fit tare encore et il finit par se résilier comprenant qu'elle allait les aider. Il lui chuchota :

Il faut sauver ma sœur et j'en ai une autre dans la calèche avec notre nourrice et l'intendant. Aidez-vous Dame...

Son regard sur la dame se faisait larmoyant et suppliant, de voir sa sœur ainsi la peur l'avait envahi, spectacle difficile pour un enfant si jeune encore.

Un autre homme les approcha, il fit un bond en arrière son épée en avant de peur que ce soit un des brigands. Il baissa la garde en voyant qu'il connaissait la femme qui venait de lui sauver la vie. Il vit immédiatement l'arc de l'homme, pensant que si Phil lui avait appris comme il lui avait promis, avant de les abandonner comme leur père, il l'aurait prit pour aller sauver sa sœur. Alors que les adultes parlaient le petit pris la main de sa sœur, il avait peur mais il n'était plus seul.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Lily-Jane a écrit:: Lily s’était pétrifiée en voyant Iurek apparaître ainsi…. Un quart de seconde pour le reconnaître et abaisser l’épée qu’elle avait dressé vers lui…
Melvin lui s’était mit devant sa sœur et avait lui aussi brandit sa minuscule épée, l’air mauvais et sur de lui, près à défendre sa sœur…
Il l’abaissa en même tant que Lily, comprenant qu’il n’y avait pas de danger…

« Iurek! Tu m’as filé la frousse! Ce qu’il se passe… Je t’avoue que j’aimerai bien le savoir…. D’après ce que je peux comprendre, des brigands ont prit d’assaut cette calèche. Ils sont 4 maintenant, j’en ait eut un plus au loin qui avait enlevé la fillette…
Il reste un garde en vie, mais il s’est rendu…
Je me voyais mal les attaquer seule… Tu tombes à pic… Bien qu’ils restent supérieur en nombre, on pourrait y arriver quand même, ils ne m’ont pas l’air très futés… »

Elle regarda son arc brandit…

« Peut être que…. Si tu arrives à en neutraliser un ou deux d’ici, on pourrait y arriver… Mais il faudra faire vite.. »

Elle se redressa et alla vers Melvin

« Écoute moi bien… Cela risque d’être dangereux… »

Elle le souleva de terre et le mit sur le dos de Tonnerre, puis prit sa sœur et la mit avec devant lui.

« Si tu vois qu’on a des ennuis, je t’interdis de venir. Tu dois protéger ta sœur avant tout. Tu file derrière toi, tu verras après le bois une route… Tu fonces et tu cherches de l’aide…
D’accord? Si tu vois que ça tourne mal, tu fonces… »

« Mais je veux vous aider moi! Je suis un grand chevalier! »

« Je sais, tu es très brave, mais tu dois m’obéir. Protège ta sœur… »

Elle se retourna vers Iurek…

« Alors qu’en pense tu? »

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Arramon n'avait pas pu retenir Melvin, trop malin et décidé. Il entendait encore les bruits de combat dehors. Les soldats déjà fatigués par le voyage semblaient dépassés face a des brigands assoiffés d'argent. Mais d'un coup l'un d'eux se pencha vers la calèche, le regard pétrifiant il cria :

"Sortez et donnez nous de l'or ! Sinon on tue les enfants !!!"

Le brigand était persuadé que les deux adultes étaient les parents, il ne savait pas où il mettait les pieds. Il tira Arramon qui tenait la petite dans ses bras puis Gudule. L'intendant pu découvrir l'étendue des dégâts et surtout remarquer qu'aucun des enfants était là, il était évident pour lui que les brigands les tenaient. Le cocher était assommé, surement à la chute de la calèche et ne restait debout qu'un soldat, l'air désolé et dépité, mais encore apte à agir si il pouvait. La petite Krista pleurait toutes les larmes de son corps, apeurée face aux hommes armés, Arramon la serrait fort en balbutiant aux hommes

On a presque rien, juste quelques pièces... Prenez les...

Les brigands enrageaient d'entendre ça, ils avaient bien reconnu une calèche de nobles pourtant, mais ces deux là ne ressemblaient pas à des nobles, même pas de bijou sur eux à prendre. Mais l'un d'eux avait repéré la pauvre Gudule la regardant avec des yeux vicieux et s'approchant en passant derrière elle, tremblante. La coinçant entre ses bras par derrière il glissa une main dans son décolleté plutôt appétissant, un sourire presque écœurant au coin des lèvres il ajouta

"A défaut d'or on va pouvoir s'amuser un peu !"

Il ricanait mais Gudule lui retira la main, l'énervant un peu plus il lui mit une large et forte claque la projetant au sol dans de nombreux sanglots qui ne faisaient qu'attiser l'envie de l'homme.

Arramon bouillait intérieurement en voyant ce spectacle, impuissant et devant avant tout penser aux enfants. D'ailleurs il avait enfouit la tête de la petite contre lui, pour lui épargner ça. Mais Gudule, pétrifiée, se mit à crier alors que l'homme la trainait par les cheveux derrière la calèche. A l’abri de leur regard un "NON" perçant et prenant aux tripes sortis de la bouche de la nourrice avant que ses cris paraissent étouffés, par une main ou un bâillon surement. Mais Arramon se doutait de ce que son aimée secrète allait subissait, il sentait son cœur se déchirer alors que la nausée lui montait à la gorge. Deux brigands veillaient sur eux, dont un criant à son collègue de lui en laisser un peu alors que l'autre était parti fouiller l'intérieur de la calèche, il ressortit avec une petite bourse mais aussi des vêtements brodés des enfants, il lança à son collègue.

"Ce ne sont pas les parents !

Où sont-ils ???"

Lança t'il en pointant sa dague sous la gorge de l'intendant.

Messages : 5 Date d'inscription : 09/08/2009

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Noir...

Sombrant dans une inconscience de plus en plus profonde la petite ne voyait plus rien de ce qui l'entourait, ni même qu'une femme était venue la retirer des griffes de celui qui l'avait enlevée. Son bras tordu sous le choc devenait bleu foncé, tuméfié, il aurait surement dégagé d'atroces douleurs à une enfant de cet âge mais elle ne sentait rien dans son état. Sa respiration ralentissait doucement, elle avait perdu beaucoup de sang. Une chaleur imperceptible pour elle avait traversé son corps lorsque son frère lui avait pris la main, tentant de transmettre ses forces à sa jumelle, sa moitié.

Elle avait été trimballée encore, se retrouvant devant lui sur un cheval, mais pour une fois ce n'est pas elle qui chevaucherait, pourtant elle aimait tellement ça, chaque jour elle s'améliorait. Son frère avait accepté les mots de la femme, il allait peut-être lui sauver la vie ainsi...

Toujours noir...

Iurek a écrit:: Iurek hocha la tête... et encocha une flèche à son arc.

"Je n'ai jamais été très bon au tir à l'arc... Esperons que ca suffira... "

Il partit se fondre dans les bois, doucement, cherchant un endroit d'où... voir la calèche. Les gens armés sont les méchants, se dit il. Il espérait, du moins. Parce que dans la foulée, il n'allait pas faire dans le détail. Il jouait sans trop y penser avec les plumes de la fleche.

Sourire carnassier, il se revit en train d'aligner la flèche vers la poitrine de Calembredaine... Il banda l'arc , à la limite du point de rupture, et lâcha le trait.

"Ce ne sont pas les parents !

Où sont-ils ???"

Le brigand eut soudain vingt centimètres de frêne prolongé d'une pointe vicieuse et barbelée en travers de la gorge. Il eut une exclamation de surprise étouffée, et chuta tout du long. Plus que deux .

Deux qui s'approchaient de lui. Il jeta son arc, tire son poignard, décidé à vendre chèrement sa peau. Il campa fermement ses jambes dans le sol, hurla un vibrant :

"Mettensis ! Mettensis !"

Et pensa une seconde a Aaricia, qui attendait son enfant... C'était décidé ! Dès que cette histoire serait finie, il rentrerait a Foix, barricaderait sa demeure, y installerait Aaricia et monterait le guet tous les soirs !

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Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Le petit s'était laissé faire par la femme, il savait que c'était le mieux pour sa sœur. Perché sur ce grand cheval il n'était pas spécialement à son aise, mais il tentait de se rappeler des cours que prenait sa sœur qui adorait monter à cheval et avait vraiment un don pour ça. Posant la main sur elle pour s'assurer qu'elle ne tombe pas, grimaçant en voyant son bras et sa plaie à la tête. Il lui chuchota :

Tiens bon Nana, je vais te sortir de là ! Je suis désolé de t'avoir embêtée hier...

Des larmes coulaient sur son visage, il ne savait plus comment faire pour aider sa sœur. Alors que les deux grands se préparaient à l'attaque, il tira sur les rênes pour faire avancer la bête sans oser aller trop vite. Lorsqu'il entendit les cris de Gudule il ferma les yeux, luttant pour ne pas se retourner. Mais la peur grandissant il fit accélérer le cheval, tentant de bien garder Melvina stable car une chute pourrait lui être fatale. Il suivit les instructions de la femme, après le bois il vit la route et s'y enfila, en direction du village.

~Castres~

Arrivé à l'entrée du village il vit les premières habitations, le soleil était encore monté, il faisait presque jour mais tout était encore très calme. Seuls quelques travailleurs matinaux risquaient de passer par ici, des mineurs, des taverniers, boulangers... Et encore... Alors il s'avança dans les rues, prêt à crier à l'aide à la première personne qu'il verrait et qui voudrait bien aider.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Philipe_de_massilia a écrit:: A Castres

Le matin étant propice aux arrivées d’étrangers, voire de brigands, Phil et ses compagnons faisait une patrouille dans la ville, comme bien souvent.
Il faut dire qu’il ne se passait pas grand-chose depuis quelque temps, à son plus grand plaisir d’ailleurs.
Les quelques chapardeurs et autres voleurs de pommes sur le marché, avaient bien tous disparu.
C’est donc en toute quiétude que les soldats faisaient des aller-venu dans la ville si calme.
Coup d’œil à droite, puis à gauche, décidemment rien ne se passait.
Petit sourire aux lèvres, ses compagnons et lui-même rêvaient déjà de la bière bien fraiche qu’ils allaient s’offrir en fin de service.
Cette chaleur naissante faisait que leur tenue devenait déjà comme du plomb.
Main sur la gourde qu’il détacha de sa ceinture, Phil but une large gorgée.
Il trempa volontiers son foulard puis se le passa sur le visage, l’humidifiant ainsi.
Les yeux englués d’eau, Phil jeta un regard sur le cheval qui avançait dans la rue principale.
Ses compagnons avaient fait de même et apparemment quelque chose les intriguait.
S’essuyant le visage au mieux, Phil vit deux enfants perchés sur la monture.
Il était bien rare de voir un pareil tableau, et plus encore un beau matin.
Phil et ses compagnons s’approchèrent.
Les yeux fixés sur les enfants, Phil écarquilla les yeux et pressa le pas, demandant à ses compagnons de faire de même.

Ses deux enfants, bon sang, ils ressemblent tant à………. Ce n’était pas possible.

Melvin, Melvina ?????

Le cœur du soldat battait la chamade. La jeune demoiselle paraissait mal en point.
Son compagnon prit les rennes, pendant que Phil prit dans ses bras Melvina.

Toi ! Prévient l’infirmerie de la caserne, et fonce chercher le brancard !
Vous deux, ramenez vite nos chevaux !

Laissant ses compagnons filer, Phil déposa la demoiselle au sol. Melvin était déjà à ses cotés mais semblait ne l’avoir pas encore reconnu, certainement à cause de son casque.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Lily-Jane a écrit:: Sur la route à quelques minutes de Castres

Les enfants partirent alors à l'opposé de la bagarre imminente, ce qui rassura Lily... Elle ne voulait pas qu'il leur arrive quelque chose, et elle savait qu'ils seront rapidement à Castres, en sécurité. A cette heure la route serait pleine de monde, et connaissant presque tous les Castrais, elle savait qu'ils seraient accueillit et soignés...

Elle dégaina à nouveau son épée qui était rouge du sang du brigand et regarda Iurek.
Celui ci s'éloigna un peu et visa l'homme qui menaçait l'intendant de sa lame. La flèche fusa et atteignit sa cible sans souci. L'homme s'effondra et Iurek s'avança face aux deux autres brigands. Le troisième qui était caché derrière la calèche près à violer la nourrice se redressa et sortit lui aussi son arme.

Par Aristote, faites que l'on s'en sorte, se dit Lily... Elle plongea hors de sa cachette et se plaça aux cotés de Iurek, les regardant avec hargne.

Les brigands les regardaient l'air mauvais, un rictus aux lèvres... Celui du milieu dit alors à ces compagnons

Hey les gars! Vla qu'on a d'la compagnie!

S'adressant à Iurek

Et l'balèze, tu nous laisse faire mumuse avec ta fiancé et on t'laisse regarder

Les trois se mirent à rire joyeusement et brandirent leurs épées.
Lily les foudroya du regard

Vous allez voir qui va rire, chiens!

Et sur ce dernier mot, elle se précipita en avant...

Laissez la moi! cria celui du milieu qui brandit son épée et alla la choquer sur celle de la brune...

Un autre se précipita sur Iurek...

Les lames s'entrechoquaient, l'adversaire de Lily savait se servir d'une épée sans doute aucun. Malgré son apparence costaude, il était agile et évitait les coups...
Lily se défendait comme elle pouvait, évitant elle aussi la lame tranchante...
Elle lui fit alors un entaille au visage...

Sale garce!

Il cracha par terre et de sa main libre lui asséna une claque qui la projeta au sol... Elle eut le souffle coupé un instant par le choc et il en profita pour lui donner un coup de pied violent dans le ventre...
Elle cria mais se reprit rapidement et de ses jambes elle le fit tomber à son tour...
Profitant de cet instant de répit, elle se redressa rapidement et plongea sur son adversaire.
Celui ci fut tout aussi rapide et la plaqua au sol, maintenant ses bras derrière la tête d'une main, lui faisant lâcher son épée...

Alors ma belle? Fallait l'dire que c'était ça que tu voulais!

Il tenta alors de lui arracher sa robe sur le devant, tandis qu'elle se débattait...
Elle reussit à lui faire lâcher l'emprise qu'il avait sur ses jambes et lui donna un bon coup de genoux en dessous de la ceinture...

Il hurla de douleur, et elle se releva, saisissant son épée.
Le brigand était à terre, plié en deux, mais elle savait qu'il allait vite se remettre... Au moment où il tendait la main pour attraper son arme, l'épée de Lily fendit l'air et s'abattit sur la nuque du bandit...

Elle se retourna alors, pour voir où était Iurek... Il restait deux brigands...

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Castres~

Avançant toujours dans les rues, regardant droit devant, le petit aperçu enfin âme qui vive. Plusieurs hommes qu'il reconnut rapidement comme des militaires, il en avait assez l'habitude. L'un d'eux s'empressa vers eux le surprenant en prenant sa sœur. Il eut le premier reflex de la retenir avant de réagir que l'homme ne voulait que l'aider, mais il n'avait rien demandé avant, ne cherchant même pas à comprendre, son geste lui semblait surprenant. Le gamin descendit du cheval, si haut qu'il manqua de tomber, mais il se remit sur ses pieds, restant près de l'homme qui avait pris sa sœur, le regardant.

L'homme n'avait pas réagi comme un inconnu, il avait beau n'être qu'un enfant il sentait quelque chose. Il prit tout de même la parole, encore un peu paniqué.

On... On a été attaqué... Elle est tombée de la calèche... Ils ont enlevé ma sœur, elle parle plus, elle bouge plus, aidez-la...

Rien que d'en parler son regard se remplit à nouveau de larmes, levant le visage sur l'homme masqué. Le petit était complètement dépassé, seul, perdu dans ces évènements bien trop durs pour son âge. Trop perdu pour penser un instant qu'il pourrait connaitre l'homme qui venait les aider. Machinalement il chercha son épée de la main, réalisant avec une grande déception que dans la précipitation il l'avait laissée.

Mon épée, je n'ai plus mon épée...

Marmonna t'il de sa voix fébrile d'émotion

[Right away milady Very Happy

]

~Sur les chemins, entre le Rouergue et Albi~

Aqwa se laissa descendre de cheval et rejoignit sa tendre épouse pour le casse croute sauvage. Qu'il était loin le temps de sa mule. Aqwa avait des crampes aux mollets bien avant que la bête n'eut daigné avancer malgré les coups répétés de talons dans l'estomac...

Ce voyage de noce se déroulait merveilleusement bien, une vraie aventure. Maintenant, ils se voyaient tous les jours, ils riaient, se taquinaient, s'embrassaient sans se cacher et ils se prenaient des chopines... et parfois, Aqwa repartait ... pas très frais. Loin de là.
Et si c'était ça la vie?...
Aqwa appréciait grandement cette complicité dans leur couple, cette façon de ne pas se prendre au sérieux et de déborder d'affection en permanence.

Ils ne parlaient plus politique et ne gaspillaient plus de salive à parler du branquignole habillé en blanc avec des paillettes argentées qui s'était auto proclamé marquis... enfin Marquiche pour les intimes. Ils n'étaient plus enfermés dans leurs bureaux à gratter des feuilles à longueur de journées. Le rêve. Tout simplement.

Aqwa aida Arwen à installer ce pique nique improvisé. Du saucisson, du jambon, du pain, des fruits frais, une petite bouteille du vignoble de la maison... et la fête est plus noble.

Il trinqua avec sa Wenou: A nous mon Amour! A la plus merveilleuse des femmes qui me rend chaque jour plus heureux!!

Tout en l'écoutant, il coupa du pain et prépara les casses croute. Puis il attaqua le sifflard en grognant... comme un ours.
Hum tu sais, ils commencent à me fatiguer avec leur paperasse à la noix.... et vas y faut aller au château machin, se déclarer, implorer un laissez passé, se justifier... En ce moment, les pigeons de douanier m'attaquent littéralement !! Comme si on avait que cela à faire et qu'on avait des têtes de brigands!! en plus j'ai mal parlé au policier l'autre jour... je crois que je vais finir au trou! fit-il l'oeil en coin.

A la dernière phrase d'Arwen, il sourit de bonheur et ne put cacher son émotion et il l'enlaca tendrement.
C'est vrai mon amour? les enfants vont venir?? Ah tu as bien fais mon amour, je suis si content!! On va bien s'amuser tous ensemble!!

Aqwa n'aimait pas les enfants d'Arwen. Non. Il les adorait comme s'ils étaient ses propres enfants. Il les avait accepté bien avant de les avoir rencontrés. Tout ce qui était lié à Arwen, Aqwa aimait. Il leur donnait beaucoup d'affection et de tendresse et il aimait faire des bêtises avec eux. Embêter Gudule lorsqu'elle faisait la vaisselle, Arramon lorsqu'il prenait son air sérieux, leur racconter des histoires imaginaires le soir, jouer à cache cache dans le jardin... Tout ce qui lui avait manqué en étant gamin.

Tu sais, ils me manquent beaucoup, j'ai vraiment hâte de les voir!

Aqwa embrassa tendrement Arwen qui venait vers lui. Il ne se laissait pas de ses lèvres au goût de nectarine, fruitées et fraîches. Il laissa échapper un rire lorsqu'il entendit Arwen parler des cigognes. Il cacha sa déception à l'idée que sa théorie sur les cigognes soient autant ébranlées et il lui répondit du tac o tac avec le même regard espiègle.

Ah bon?? Tu crois que cela marche aussi avec d'autres espèces d'oiseaux?? Je me demande bien de quelle autre façon il peut s'agir... Enfin, j'espère que tout se passe bien pour eux...

Philipe_de_massilia a écrit:: Phil avait déposé la jeune fille devant lui à même le sol.
Du sang était apparent et il fit un rapide examen afin de lui prodiguer les premiers soins, s’il devait y en avoir. Le soldat essaya d’oublier qu’il connaissait cette jeune demoiselle afin de se concentrer sur son état de santé.
Léger sourire, ses blessures n’étaient que superficielles.
La commotion était due à un choc, mais elle se réveillerait rapidement avec un gros mal au crâne.
Puis, il jeta un coup d’œil rapide au jeune homme à ses cotés pour le rassurer.

Il n’y a rien de grave, Melvin, ta sœur a une légère commotion. Mes compagnons et les infirmières de la garnison vont s’en occuper.

Il prit le jeune garçon et le serra fort contre lui comme il l'aurait fait pour son propre fils.

Ton épée, je te promets que je vais aller la retrouver et te la ramener.

Après ce qu’il avait vécu, c’était bien peu mais dans la tête du jeune çà devait valoir beaucoup.

Phil leva la tête et entendit ses compagnons revenir.
D’une voix rassurante :

Les renforts arrivent Melvin, nous allons rapidement nous occuper de tout cela. Reste avec ta sœur, elle aura besoin de voir une tête connue à son réveil, c’est très important.

D’un coup Phil s’aperçu que les enfants étaient…. seuls…

Bon sang Melvin, où est Arwen, où est ta petite sœur..et Arramon ????

Iurek a écrit:: Sur la route à quelques minutes de Castres

Iurek n'en menait pas large, avec son pitoyable poignard, qu'il n'avait jamais dégainé pour autre chose que couper une pomme ou égorger un animal qu'il aurait blessé. Il n'en menait pas large du tout, d'ailleurs. Il avait déja une large estafilade au bras gauche, et etait contraint de se battre à deux contre un, en entendant les cris de Lily alors qu'un de ces barbares la violaient...

En entendant le cri de douleur de l'homme, il sut que Lily s'en tirait bien mieux que lui. Il évita un coup de taille, para une botte vicieuse au visage, mais il allait, sans en douter une seule seconde, finir par s'épuiser. Et avec ce couteau, ce n'était pas même la peine de tenter de finir le combat au plus vite. Il allait improviser.

Feinte sur la droite. Rien de très artistique. Visible , même. L'homme se déporta légèrement, pour parer un coup qui aurait pu venir de la gauche... Mais Iurek lui porta un coup de pied violent, sur la rotule, de sorte qu'un effrayant craquement de cartilage retentisse. Éclat de sang, brulure au visage, douleur. Il se dégagea de la mêlée, laissant l'homme boitiller derrière lui , le second, encore un peu surpris de la violence du geste...

Et courut ramasser l'épée d'un des soldats morts. Il fit tournoyer la lame au dessus de sa tête, et se posta, les deux pieds campés, épée au dessus de la tête, pommeau menaçant le front... La pose la plus ancienne du monde, qui signifiait dans toutes les langues : "Approchez, vous allez mourir."

"Alors, le baleze ? On fatigue ?"

Il s'aperçut avec horreur que, dans l'action, il avait récolté une autre blessure, sur le coté de son visage. Que le sang lui dégoulinait devant l'oeil droit. Les deux hommes revenaient à la charge, l'un sur la droite, l'un sur la gauche.

"Il est pas passé loin, celui là..."

Murmura-t-il... Il poussa un nouveau cri de guerre, et chargea le premier... Dans l'optique de la faire tomber, de transformer toute cette lutte savante en une partie de massacre, que le combat se finisse en baignant dans le sang et dans les tripes.

Sourire sauvage.

Au grand jeu du massacre déloyal, il en savait long.

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Porte Parole du Comté de Toulouse
Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort.

Lily-Jane a écrit:: Sur la route à quelques minutes de Castres

Alors qu’elle venait d’achever l’infâme brigand, Lily se retourna afin de voir Iurek… Elle retint un hoquet d’horreur en voyant son visage en sang… Elle savait qu’il était un combattant hors pair, mais personne en ce bas monde n’est invincible… Mais il luttait. Il réussit à s’emparer d’une épée… Ce qui allait sans doute changer de ce poignard qu’il arborait depuis le début de la bagarre… Lily esquissa un sourire mauvais… Avec cet arme elle savait que son adversaire n’en aurait pas pour longtemps…

Mais ils étaient toujours deux contre lui. Lily essuya d’un revers de main le sang sur son visage… Un peu du sien, beaucoup des bandits… Ses mains étaient rouge et gluantes, et elle faillit perdre pieds un instant… Un séjour chez le Père ODL serait le bienvenue s’ils s’en sortaient…

Alors que Iurek chargeait un des hommes, Lily vit que le deuxième allait le prendre en traître et l’attaquer par derrière. Elle fonça dans sa direction et se jeta sur lui, l’envoyant au sol.
Lui envoyant son poing dans la figure de toutes ses forces, elle entendit un désagréable craquement au niveau du poignet….
Le sang gicla de la bouche du brigand, et une série d’insultes suivirent… Il se releva brusquement et Lily fit de même..

Elle était assez affaiblit, une douleur lancinante au ventre, le poignet sans doute cassé, sa pommette droite se colorait de bleu et de jaune… Un vertige la faisait voir trouble, mais elle tentait de tenir le choc.

Le bébé hurlait toujours dans les bras de l’intendant qui était allé rejoindre la nourrice afin de s’assurer qu’elle allait bien…
Lily s’accrochait à tous ces bruits… Il ne fallait pas qu’elle tombe maintenant, il en profiterait pour lui filer le coup fatal sans hésiter…

Elle entendait aussi Iurek se battre avec l’autre… Sa main effleura sa médaille de baptême autour de son cou…

Alors ma jolie? On rend les armes?

Plutôt mourir espèce de brigand du dimanche!

Si c’est tout ce que tu veux, sans problème

Il fonça alors droit sur elle, épée en avant…
Elle eut juste le temps de faire un bond sur le côté mais la lame entama sa chair sur son épaule et elle cria de douleur et de rage…
La force la lachait peu à peu.. Elle devait se battre, pour eux… Pour Ryan…

Le bébé ne cessait de s’époumoner, les cris résonnaient dans la tête de Lily… Elle chancela un instant et l’homme la chargea à nouveau…

Alors qu’il se jetait sur elle, elle réussit dans un dernier effort à brandir son épée qui traversa le corps du brigand… Les yeux de celui-ci s’écarquillèrent de surprise, puis devinrent vide…
Il s’effondra sur Lily qui tomba en arrière…

Elle n’avait plus la force de se relever… L’homme se vidait de son sang sur elle… Elle pria pour que Iurek vienne à bout du dernier… Puis elle perdit connaissance…

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Protégeant toujours la petite Krista dans ses bras, Arramon tremblait et balbutia une nouvelle réponse à la question du brigand.

Ils... ils ne sont pas là... Ils sont... en Provence...

Puis il sentit un souffle, un sifflement pas loin de son oreille. Sans avoir le temps de savoir ce que c'était il vit l'homme s'effondrer dans une marre de sang, une flèche plantée dans la gorge. Une femme surgit pour s'attaquer à l'autre, ni une ni deux il en profita pour s'éloigner et protéger la petite. Il fit signe au soldat encore debout d'agir aussi maintenant, et celui-ci se précipita pour chercher son arme laissée plus loin par les brigands.

A plusieurs mètres avec la petite à qui il disait des mots rassurant il attendit que la femme aie achevé le second pour lui lancer :

Il y avait deux autres enfants ! Vous les avez vu ???

Dans la panique de la bagarre ce n'était surement pas le moment mais il devait savoir, il avait peur pour eux en voyant se massacre.

Le soldat avait retrouvé son épée, mais il semblait un peu dépassé par les évènements. Après un bref instant pour cerner la scène il se précipita derrière la calèche pour retrouvé celui qui avait enlevé Gudule alors qu'un autre homme s'emblait approcher, il avait un arc, surement celui qui avait tué le premier brigand. Arramon était soulagé de ne plus être seul, il pensait fort à la pauvre Gudule alors qu'il s'éloignait un peu plus pour sécuriser la petite. Il entendait encore combattre de loin mais il ne voyait plus rien, il préférait éviter encore plus d'horreurs à la petite, mais intérieurement il priait pour ces gens venus les aider, pour Gudule et les jumeaux.

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

Iurek a écrit:: C'était devenu un corps a corps sauvage. Il avait percuté le brigand, de tout son poids, ce qui les avaient envoyés tous deux au sol. Où les épées ne servaient plus a rien. N'étaient plus rien. Il y eut une bagarre effroyable au sol, l'un et l'autre tentant de prendre le dessus. Mais Iurek était bien le plus fort. Il le maintint de tout son poids au sol, où il ruait, crachait, vociférait. Puis il planta ses poces dans sa gorge, tentant de l'etouffer, chechant les veines, la pomme d'adam... Ses mains glissaient, dérapaient dans une mare de sang, tout était devenu rouge, comme aux pires périodes de sa vie, lorsqu'il était moins qu'une bete, moins qu'un brignd, un assassin, un tueur sans scrupules.

Il trouva la glotte. Qu'il fit tourner d'un geste sec. La trachée broyée.

Il croisa le regard paniqué de l'homem qui savait qu'il allait mourir étouffé. Sans rien n'y pouvoir faire. Mélange de haine, de panique, de peur, de sauvagerie.

Il savait sans même avoir a se regarder qu'il avait le même regard. Le faciès déformé par un rictus de colere. Un rire sauvage aux lèvres.

Il se releva, gratifiant l'agonisant d'un coup de pied violent au visage, avant de saisir son épée et de lui donner une mort propre.

Au second maintenant.

Tous étaient au sol.

"Lily !"

Il vit son corps, allongé sous un brigand, et la dégagea du cadavre du brigand, puis il prit son pouls. Elle était évanouie. Il la souleva avec un gémissement de douleur. Il était ... moulu. Mais avant de se reposer, il allait la déposer à côté des gamins.

Avisa l'intendant. Déposa Lily. Se laissa tomber, respirant laborieusement, pleurant de haine, de rage, et de soulagement. Il essaya d'ouvrir son oeil droit... Tout allait bien de ce côté . Il poussa un soupir de soulagement.

"Les enfants... sont par là ...''

Il montra la direction où il les avait trouvé, Lily et les enfants. Puis, dans un soupir, il inspecta les blessures de Lily. Elle en serait quitte pour un poignet cassé. Quelle guerrière ! pensa-t-il avec un sourire. Il ne sortirait plus jamais sans sa hache.

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Porte Parole du Comté de Toulouse
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Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

Lily-Jane a écrit:: Lily sentit qu'on la débarrassait d'un poids mort... Puis quelqu'un la souleva du sol pour la reposer plus loin... Elle ne voulait pas ouvrir les yeux... Qui sait ce qu'elle verrait...

Mais elle reconnut la voix de Iurek... Et une douleur la traversa quand celui ci examina ses blessures...

Aïïïeuuuuh!!! Iurek tu pourrais être plus délicat....

Ronchonnement puis léger sourire en direction de son ami. Il avait l'air mal en point mais il était vivant.
Elle regarda l'intendant et tenta de se redresser un peu... Elle grimaça et eut un léger vertige, puis finit par s'asseoir doucement...

Melvin et Melvina.... Je les ai mit sur Tonnerre, mon cheval... Je voulais pas qu'ils restent là au cas où cela tournerait mal...
Je les ai envoyé à Castres, c'est juste à quelques minutes d'ici...
Ils on du croiser la garde à cette heure...
Ils vont bien, Melvina a fait une mauvaise chute mais elle s'en remettra...

Elle se tut un instant, histoire de reprendre quelques force... Rien que de parler lui faisait mal au ventre...

Et vous? Vous n'avez rien? Qui êtes vous?...
Je suis Lily-Jane, et voici Iurek...

La force de tout expliquer lui manquait, elle savait qu'elle aurait l'occasion de le faire sous peu... Elle pencha la tête et grimaça à nouveau en voyant l'écorchure superficielle sur son épaule... Encore une belle cicatrice...
Erik allait avoir du boulot...

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Castres~

Cette voix, son prénom dans sa bouche, mais oui ! Il venait de le reconnaitre, son cœur fit un bond dans sa poitrine et il le serra fort, très fort quand l'homme le prit dans ses bras. C'était inespéré de trouver quelqu'un qu'il connaissait, il ne voulait plus le lâcher, sentant enfin un réconfort auquel il ne croyait plus depuis cette attaque. Il le regarda, cherchant son regard à travers le masque et dit timidement :

Phil ? Phil ? c'est bien vous ?

Oui c’était lui, le gamin venait de retrouver espoir, il savait qu'ils étaient enfin en sécurité et pas un seul instant il ne pensa à la rancune qu'il avait eu envers lui après qu'ils les aient abandonnés. Le gamin leva à nouveau le regard vers les hommes qui revenaient mais il ne lâchait pas Phil. Puis il le questionna, Melvin réfléchit un instant, encore troublé par tous les évènements.

Maman ? On venait la rejoindre... On a été attaqué sur la route, ils étaient affreux... Une dame est venue nous aider et nous a mis sur son cheval pour venir là, j'ai oublié mon épée... Krista est encore avec Arramon et Gudule, mais Gudule criait fort quand on est parti... J'ai eu très peur, j'ai peur...

Les larmes le reprirent, il avait dit tout ça très vite, encore sous l'effet de la panique, il se réfugia à nouveau contre l'homme, retrouvant son état d'enfant fragile qu'il avait oublié depuis quelques mois.

~Sur les chemins, entre le Rouergue et Albi~

Arwen était vraiment d'humeur joyeuse, d'un instant à l'autre il arrivait à l'émouvoir en parlant des enfants, puis à la faire rire aux éclats en parlant de la prison. Sans compter sa petite histoire de cigognes dont il avait déjà parlé en taverne à Rodez. L'ennui avec lui, elle avait oublié ce que c'était, ce mot était même rayé de son vocabulaire, même isolés des jours dans un endroit terne, désert et triste elle savait qu'il pourrait la faire rire.

Elle ne le quittait pas des yeux pendant qu'il faisait le pitre, se mordant la lèvre pour ne pas rire à sa dernière réflexion et ajoutant le regard plein de malice mais d’un air qu’elle tentait de garder sérieux.

"Bien... Je crois que ton cas est désespéré chéri, il me faudra beaucoup de temps, je pense qu'on va devoir attendre d'être arrivés pour ça."

Elle rit, taquine et espiègle tout en s'éloignant de lui pour commencer à ranger, ou le faire croire du moins, lui lançant un regard avec une pointe de défiance. Elle se doutait qu'il s'attendait à toute autre chose mais elle ne faisait que répondre à sa fausse innocence, d’humeur joueuse.

Ils avaient en fait bien du temps, même si ils devaient arriver avant les enfants le temps de trouver une auberge, s'installer et profiter pour se reposer ou plus si affinités.

...

Quelques heures après, tout était rangé, et ils étaient prêts à repartir et d'ailleurs ils repartirent, avançant tranquillement sur les chemins, admirant les paysages de cette nouvelle région à découvrir.

~Sur les chemins, approchant de Castres~

Une nouvelle chevauchée en direction de Castres. Elle flatta le flanc d’Esperanza, sa fidèle jument et alors qu'à l'horizon un bois se dessinait, elle lança un nouveau regard à son époux, brillant de malice encore et lui lança :

Une petite course jusqu'au bois chéri ??? Le dernier arrivé à un gage !!! File de suite je te laisse de l'avance !

Elle riait encore, elle savait qu'il n'était pas encore cavalier émérite et pas toujours rassuré sur un cheval, mais elle aimait à le pousser par le jeu, tout comme elle l'avait fait pour le faire surpasser sa peur de l'eau et apprendre à nager. Elle le laissa partir avant de s'élancer elle aussi, en parfaite harmonie avec sa vieille jument qu'elle chevauchait avec une aisance toute naturelle. Elle ne forçait pas, elle savait déjà qu'elle gagnerait, brisant l'air, les cheveux flottant derrière elle, elle doubla fièrement son tendre époux, l’admirant au passage, pour atteindre le bois quelques secondes avant lui. Elle avait tout de même pu remarquer les progrès, à peine de plus elle se serait faite avoir à perdre et elle en était ravie.

Wahou bravo Chéri, tu es impressionnant maintenant.

Elle calma Esperanza et la fit s'approcher au pas pour pouvoir donner baiser à son barbu. Puis ils continuèrent tranquillement leur route s'approchant de Castres au fur et à mesure que le soleil descendait dans le ciel. Ils pourraient se reposer un peu à la belle étoile avant d'aller chercher une auberge le lendemain matin.