Gargote toulousaine : "Et s'ils ne se retrouvaient pas ?"

Philipe_de_massilia a écrit:: Phil serra contre lui le jeune garçon, puis se releva.
Il ne fallait pas perdre une minute. Krista, Gudule, Arramon, une femme…çà faisait beaucoup de possibilité de victime.
Les brancardiers et l’infirmière s’approchèrent de Melvina et la posèrent doucement sur le brancard.
Phil s’adressa rapidement aux membres du corps médical :

Melvin va rester avec sa sœur, elle en aura besoin lorsqu’elle se réveillera. Je vous les confie, prenez bien soin d’eux deux.

Le ton était ferme et décidé, ses compagnons le comprirent de suite.

Son regard se plongea dans celui de l’enfant qui était terrorisé.

Melvin, il me faut te laisser, je dois aller à la rencontre de ces brigands.
Tu es entre de bonnes mains, tu pourras demander tout ce que tu désires.

Regard vers ses compagnons en même temps pour confirmer que le message était bien passé.
Puis d'un ton rassurant:

Nous allons revenir rapidement.

Phil serra contre lui l’enfant une nouvelle fois et lui déposa un baiser sur le front.

Petit regard vers ses trois compagnons qui étaient déjà à cheval.
Phil monta rapidement sur le sien, saluant le jeune homme.
Puis à ses compagnons :

Hardi, les amis, on a besoin de nous là-bas !

Les soldats avaient pensé à accrocher son arc fétiche et son carquois à la selle du cheval à l’aide d’une sangle à son plus grand plaisir.
Ainsi, armés jusqu’aux dents, les quatre soldats fendirent le jour qui peinait à se lever.

Iurek a écrit:: Iurek rit de voir Lily en si bonne forme. Il s'essuya sommairement la plaie de son visage. Ca saignait beaucoup; mais il garderait son oeil ; quand a la cicatrice qu'il arborerait ensuite, elle rajouterait a son charme.

Il se leva difficilement, courbaturé, écouta d'une oreille distraite Lily donner des explications. Il alla rechercher son arc, ramasser son poignard, l'esprit étrangement vide. Posa sa botte sur le dos de celui qu'il avait descendu d'une fleche, et la récupéra d'un coup sec.

Sourire vague.

Il se rapprocha de Lily, toujours ce sourire au visage.

" Ca faisait longtemps que je n'avais plus... Fait ça. Je ne me rappelais plus dans quel état on était ... après."

Il rajouta :

"Tu sais qu'Aaricia attend un enfant ? mon fils ... Ou ma fille ?"

Il divaguait un peu, tremblant, les yeux dans le vide. Secoua sa tête.

"Qu'est ce qu'ils voulaient aux gamins ?"

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Porte Parole du Comté de Toulouse
Jamais d'aultres armes nous prendrons que celles que nous élizons,
Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort.

Philipe_de_massilia a écrit:: Les quatre cavaliers étaient au galop, Phil à leur tête.
Il ne pensait plus qu’à une seule chose, ou plutôt une seule personne, Krista…
Les yeux fixés vers l’horizon, Phil vit deux personnes sur le chemin.
Donnant quelques coups de bottes afin que la bête avance plus vite, Phil espérait fortement.

Faites que çà soit Krista mon dieu, faîtes que çà soit elle.

Les cavaliers se rapprochaient.
Les yeux plissés, comme pour essayer de mieux voir, le meneur des cavaliers avait la hargne.
Hargne qui se changea en soulagement lorsqu’il reconnut l’enfant et Arramon.
Phil fit un signe à ses compagnons afin qu’ils stoppent leurs bêtes.
Le cheval tout juste arrêté, Phil mit pieds à terre et s’avança rapidement vers le valet qu’il connaissait bien.
Mais son regard ne pouvait se décrocher de la fillette.

Arramon, çà va ??

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Castres~

Melvin se calma doucement en voyant que sa sœur allait être entre de bonnes mains. Il posa un baiser sur son front alors qu'elle était installée sur un brancard. Il écouta Phil, il l'avait bien entendu mais... Le petit était têtu, on se demandait bien d'où il pouvait tenir cela. Pour lui il était hors de question de laisser Phil y aller seul, sa première sœur était en sécurité mais il pensait à Krista, et puis non il voulait rester avec lui, il aurait tellement voulu être comme lui a l'époque où il était venu s'installer au château.

Les brancardiers et l'infirmière s'occupaient de sa sœur, il ne répondit pas à Phil, même si son regard pouvait le trahir on lui avait appris à ne pas mentir, il n'allait pas dire oui alors qu'il savait qu'il allait suivre de toute manière. Une fois les hommes partis il recula lentement et discrètement jusqu'à Tonerre, qui devait être si bien dressé qu'il n'avait pas bougé. Il l'escalada tant bien que mal en mettant son pied à l'étrier et se lança un mettant un grand coup de talon dans le flan de la bête.

Phil était déjà tout petit au loin, le gamin n'arriverait pas à le rejoindre, mais il connaissait la direction maintenant et osa lancer un semblant de galop, encore fébrile sur cette monture qu'il maitrisait mal, mais réellement décidé.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Lily-Jane a écrit:: Lily vit bien que Iurek était quelque peu troublé à cause de ce qui venait de se passer… Elle connaissait peu son passé, mais savait qu’il n’avait pas été facile… A l’époque, Vanyla lui avait raconté quelques évènements qui avaient marqué la vie de Iurek…

Elle tenta de se lever tant bien que mal, grimaçant légèrement, puis posa une main sur son épaule. Elle lui sourit

Je suis ravie pour vous deux, Iurek, toutes mes félicitations! Tu feras un père merveilleux à n’en pas douter…

Elle aussi était troublé… Elle venait d’ôter la vie à trois personnes… Certes ceux-ci étaient sans doute des envoyés de la bête Sans Nom… Mais ce la faisait un drôle d’effet tout de même. En plus elle était couverte de leur sang, sa robe était déchirée par endroit, et elle ne comptait plus les blessures qui ornaient son corps…

Tout était si étrange… A la question de Iurek, que voulaient ils aux enfants, elle n’avait pas de réponse… Comment pouvait on s’en prendre à des enfants… Ils étaient l’innocence même… Elle ne supportait pas cela…

Tout à coup elle chancela à nouveau et se rattrapa de justesse à Iurek.

J’ai plus d’équilibre quand je suis saoule! T’y crois toi!

Elle sourit, mais le cœur n’y était pas… Cela avait été si éprouvant… Elle regarda autour d’elle… Les quatre brigands sans vie et en sang… Un qui avait la tête tranché.. Plus les gardes qui n’avaient pas survécus.
Un vrai massacre…
Elle retint une nausée, puis se laissa aller au sol, préfèrant s’asseoir plutôt que de risquer de perdre connaissance une seconde fois…

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Arramon était allé assez loin pour ne plus rien entendre et surtout rien voir. Il tentait de calmer la petite, difficilement, elle ne faisait que réclamer sa Maman. Il la posa au sol en sentant ses bras vraiment faiblir à force de la serrer contre lui. Mais elle n'arrêtait pas :

Maman je veux Maman ! Et Margaux où est Margaux ???

Il ne cessait de lui parler, le plus calmement possible, lui disant qu'elle retrouverait sa poupée dès que les méchants seraient partis et que ça Maman les attendait surement déjà. Mais il se retrouverait désemparé devant la tristesse de cette petite fille, si Gudule avait été là elle aurait surement pu la calmer.

Mais un bruit attira son attention, quelqu'un approchait. Il mit un moment à reconnaitre l'homme mais finit par se souvenir et sourit doucement, ressentant un certain soulagement de voir des soldats.

Moi je vais bien Messire Philipe mais je ne sais pas où sont les jumeaux, et Krista ne s'en remet pas. Ils sont en train de combattre là-bas, un homme et une femme sont venus nous aider...

Il détaillait les hommes du regard, tellement sous le choc des évènements qu'il n'avait pas eu l'air surpris de la présence de Philipe disparu depuis si longtemps. Peut-être que lui arriverait à calmer Krista qui pleurait de plus belle en voyant ces hommes masqués et armés.

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

Iurek a écrit:: Iurek finit par reprendre des idées plus claires. Il s'aperçut qu'il tenait l'épée du garde mort dans la main. Celle ci dégoulinait de sang. Lequel ? Il ne se rappelait pas avoir porté un cup avec. D'un geste , il la nettoya sur ses braies, et la rangea à sa ceinture.

Il prêta son bras a Lily, l'aida à se lever. A se tenir debout. Il eut un sourire distrait.

"Je dois protéger la femme de mon comte..."

Il regarda les cadavres. Tout a ses pensées. Y aurait il quelqu'un qui les pleurerait ? Quelqu'un qui était attaché à eux ? Au milieux de ces pensées, il se rappela que Lily était blessée. Aussi s'assura t-il qu'elle allait bien, avec un nouveau coup d'oeil. Il arracha une manche de son mantel de haillons, et confectionna une écharpe pour la main de Lily.

Il se tint là, en silence, assurant Lily de son soutien d'un regard. Il allait s'assurer qu'elle rentrerait chez elle en un seul morceau... Quand a lui, il passerait la nuit en taverne. A boire.

Boire jusqu'a ce que plus rien n'existe .
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Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

Philipe_de_massilia a écrit:: ~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Moi je vais bien Messire Philipe mais je ne sais pas où sont les jumeaux, et Krista ne s'en remet pas. Ils sont en train de combattre là-bas, un homme et une femme sont venus nous aider...

L’homme était sous le choc, Phil en avait conscience.

Ecoutez-moi Arramon, un de mes compagnons va rester avec vous.
Mettez vous à l’abri derrière ce bosquet. Il vous protégera.
Quant aux jumeaux, ils vont bien rassurez vous. Nous les avons accueillis en ville.
Ils sont maintenant entre de bonnes mains.
Pour la blessure de Melvina, elle n’est pas grave.

Son regard n’arrivait pas à se décrocher de la petite fille.
Bien que le temps presse, Phil ôta son casque et s’agenouilla.
D’une voix douce :

Krista ? Krista ? Te souviens-tu de moi ? Philipe, l’ami de ta maman.

Inconsciemment, il avait pris sa petite main dans le sienne gantée.

Ton frère et ta sœur sont en lieu sûr.
Quant à ta poupée, je vais vite la retrouver et te la rapporterai.
Je suis très fier de toi, tu sais, tu es vraiment une grande fille.

Ses larmes lui fendaient le cœur. Les enfants n’avaient pas besoin de vivre des choses comme cela.
Il lui déposa un léger baiser sur sa joue ruisselant de larmes.

Tu vas rester avec mon ami et Arramon. Tu n’as plus rien à craindre.

Phil lui fit un petit sourire puis se releva et invectiva son compagnon :

Protège-les même si tu dois y perdre la vie.

Le soldat connaissait son boulot et ses paroles étaient surtout destinées à la jeune fille et son valet.
Phil allait remonter sur sa monture, lorsqu’un de ses compagnons s’écria :

Un cavalier arrive à brides rabattues. Par contre il vient de Castres !

Regard interrogateur entre les soldats.

On ne change rien au plan. Accompagne Arramon et Krista derrière le bosquet.

Le soldat obéit rapidement aux ordres.
Les trois personnes disparurent derrière le bosquet tout proche.

Compagnons, à vos arc et arbalètes, ne sait-on jamais.

Le cheval se rapprochait.
Ses compagnons s’étaient placés de part et d’autre du chemin, cachés par des buissons. Les bêtes étaient attachées solidement aux arbres de faibles hauteurs présents sur la route.
Phil se mit de coté attendant le cavalier.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Sur la route, à quelques minutes de Castres~

Melvin avançait toujours, mais il était vraisemblablement épuisé, luttant pour ne pas laisser ralentir sa monture et se tenir dessus. Son regard tentait de fixer un point vers l'avant, cherchant au loin l'endroit où le malheureux évènement était arrivé. Ses pensées étaient toutes occupées par tout ce qu'il s'était passé, par l'idée de retrouver sa petite sœur aussi et ses retrouvailles avec Phil, tout se bousculait un peu dans sa petite tête d'enfant. Il était toujours tiraillé entre l'envie de jouer au grand, au protecteur et le fait qu'il ne soit qu'un enfant malgré tout.

Enfin, il arrivait à discerner quelques silhouettes au loin, très petites, mais visiblement pas en train de combattre. Puis plus rien... Il avançait mais la route semblait à nouveau déserte, il avait du s'imaginer des choses. Mais il continua d'avancer, même si malgré lui les pas du cheval ralentissaient passant presque au trot.

Il se redressa un peu et secoua la tête, il devait tenir. Dans ce sursaut de vie il aperçut un cavalier posté sur le côté de la route, juste trente secondes pour s'avancer et reconnaitre Phil. Mais qu'attendait-il là ? Le cœur du petit se mit à battre plus vite, réaction de gamin qui avait peur de se faire gronder d'avoir désobéit. Mais il voulait des nouvelles, à tout prix. Alors il s'avança vers l'homme restant droit pour montrer sa détermination, mais dans son état il n'aurait pu tromper personne sur sa fragilité.

Que se passe t'il Phil ? tu les as trouvé ? Krista est où ?

De le voir seul le petit s'imagina déjà le pire et commençait à trembler, lachant les rênes du cheval pour se tenir à son cou, réflex pour ne pas tomber.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Philipe_de_massilia a écrit:: Phil leva le bras en direction de ses compagnons, leur faisant signe de ne pas tirer.
Petit sourire aux lèvres, il reconnu sans mal le jeune Melvin.
Phil prit les rênes de Tonerre, puis aida le garçon à descendre de sa monture.
Mais il se devait d’être ferme face à lui, même s’il saluait intérieurement son courage.

Que se passe-t-il Phil ? Tu les as trouvés ? Krista est où ?

Oui Melvin, nous avons retrouvé Krista et Arramon.

Phil leur fit signe de sortir de leur planque, ce qu’ils firent.
La joie sur le visage du jeune garçon se lu sans peine.
Le soldat esquissa un léger sourire.

Melvin, tu restes ici et ce coup-ci tu écoutes hein. Nous allons voir ce qu’il en est de Gudule, des deux personnes qui vous ont aidé et des soldats vous escortant.
Vous ne bougez pas d’ici, vous êtes sous la protection de ce soldat.

Heureux comme pas possible de retrouver sa jeune sœur, Phil en conclue que ce coup-ci, il l’écouterait.

Les trois soldats remontèrent sur leurs montures.
Petit signe chaleureux en direction des enfants.

A très vite !

Rapidement, les cavaliers partirent vers le nord.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Lily-Jane a écrit:: Sur les routes à quelques minutes de Castres

Iurek l’aida à se relever…. Elle serait bien restée à même le sol pourtant… Dormir là lui semblait une bonne idée… Mais elle savait en même temps que ce ne serait pas une bonne chose. Elle s’agrippa donc à son bras et se redressa en jurant entre ses dents.
Ses jambes la faisaient souffrir et elle avait toujours cette douleur lancinante dans le ventre… Sans doute ce coup de pied que lui avait donné le brigand.
Iurek lui fit alors une écharpe de fortune pour soutenir son poignet..

Merci Iurek…

Elle lui sourit, voyant toujours qu’il était ailleurs… Elle aimerait tant l’aider, mais les fantômes du passé sont parfois trop dur à chasser, et en général, une guerre avec eux doit se dérouler seul, tant que l’on ne veut pas d’aide.

A ce moment là, Phil arriva accompagné de gardes… Elle retint une blague à lui lancer, genre la cavalerie arrive toujours après la bagarre… Elle lui dirait plus tard, quand l’ambiance sera autre, quand tous seront remit…
Elle était soulagé de le voir. Il ramenait avec lui un peu de réalité…
Le spectacle qui s’offrait à eux devait être des plus déroutants…

Quatre brigands morts gisaient au sol, au milieu, la calèche renversée… Et juste devant, Iurek et Lily, leurs visages en sang, dans un état lamentable…

Elle attendit qu’ils soient proche, puis dit d’une voix lasse, fatiguée et légèrement rauque à cause de son état d’épuisement

Salut Philou… Si tu venais pour m'inviter à déjeuner, je te demanderai juste un peu de temps afin que j'aille changer de robe... Celle ci a prit un coup de vieux...

Un rire triste sortit de sa bouche… Pas le moment de perdre les pédales… Elle s’essuya le visage avec sa manche déchirée, histoire de nettoyer un peu le sang qui masquait ses trait, et s'agrippa un peu plus à Iurek, sentant un nouveau vertige qui menaçait de la faire tomber...

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Sur la route, à quelques minutes de Castres~

Le visage du gamin s'illumina en voyant sa petite sœur saine et sauve, il se précipita vers elle pour l'embrasser et la serrer dans ses bras. Encore quelques sanglots et la petite se calma enfin un peu, réclamant toujours sa poupée mais rassurée d'avoir son grand frère près d'elle.

Ca va aller Krista ! Tu as vu c'est Phil ? il va nous aider, il a sauvé Melvina.

Le petit se tourna à nouveau vers l'homme, le regardant comme un héros d'avoir sauvé sa jumelle et retrouvé sa petite sœur. Ne quittant pas Krista il l'écouta cette fois, le sourire revenait doucement à ses lèvres.

Oui oui Phil, promis cette fois je bouge pas... Dépêche-toi aussi !

Il garda sa sœur serré contre lui en regardant partir les hommes, il savait que Phil leur ramènerait leurs biens, malgré le temps écoulé il se sentait en confiance avec lui.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Philipe_de_massilia a écrit:: ~Sur la route, à quelques minutes de Castres~

Le soleil était maintenant bien levé.
Les cavaliers galopaient, ne ménageant guère leurs montures.
Le regard fixe, Phil se sentait soulagé d’avoir mis les enfants à l’abri, mais il se demanda ce qu’il allait trouver sur place.
Quelques lieues plus tard, Phil et ses compagnons arrivèrent dans un champ de bataille.
Une calèche était retournée, des corps gisaient sur le sol.
Chevaux à l’arrêt et le regard scrutant, ils écoutèrent le silence qui se faisait pesant.
Les cavaliers mirent pied à terre, accrochèrent prudemment leurs chevaux et sortirent leurs épées.
Une odeur de sang frais se fit sentir.
Une bataille venait rage en ce lieu même…
Un bruit les surpris sur leur gauche et les regards se portèrent sur la calèche.
Un homme venait de sortir, de sa cachette apparemment.
Il leva la main, les interpellant:

Soldats, s’il vous plait !

L’homme portait une cotte de maille légère, mais il n’avait plus ni épée, ni bouclier.
Phil le dévisagea et reconnu un membre de l'escorte.
Il se retourna vers ses compagnons:

Tous les deux, vérifiez que les hommes à terre sont bien mort et vérifiez bien les uniformes hein, pas de bêtise.

Prudemment, il vit ses compagnons approcher des cadavres, puis il détourna son regard et s’approcha du soldat escorteur:

Bon sang, que s’est-il passé ici, combien étaient les brigands ?

Le soldat visiblement encore sous le choc, ne lui répondit même pas. Il lui fit juste un petit signe pour montrer l’arrière de la calèche.
Phil s’approcha et son regard se porta sur une femme dont les vêtements avaient été déchirés.
La tête cachée sous ses bras, elle sanglotait.

Arramon, les enfants….
Bon sang Guduleeeeeeeee !

Phil jeta son casque à terre.
Les yeux de la servante le regardaient fixement, avec un grand étonnement.

Gudule, c’est moi, Phil, vous vous souvenez ??

Pas de réponse, mais elle se jeta dans ses bras, essayant de bafouiller des mots.

Ses camarades étaient revenus:

Phil, tout le monde est mort ici, les gardes comme les brigands.
Chose étrange, nous avons trouvé que l’un des brigands était mort par flèche.
Ah et oui, nous avons trouvé ceci aux pieds d'un des brigands.

Il lui donna une épée de très petite taille, et Phil,sourire aux lèvres, compris vite à qui elle appartenait.
Le soldat escorteur, toujours dans l’impossibilité de dire un mot, lui tapa sur l’épaule et lui montra une direction.
Les yeux des trois soldats se tournèrent.
Faisant silence, ils entendirent des paroles.
Regard vers le soldat escorteur. Il réussit à bafouiller:

Ils nous ont sauvés messire.

Phil laissa Gudule aux bons soins de ses compagnons qui avaient emportés avec eux quelques bandelettes et de l’alcool.
Il partit en direction des paroles.
S’approchant doucement, il écarquilla les yeux lorsqu’il reconnu les deux personnes.

Lily, Messire Iurek ???

Ils étaient dans un état pitoyable tous les deux et Phil se demanda s’ils n’étaient pas blessés sérieusement.
Il fût vite rassuré par les mots de la jeune femme:

Salut Philou… Si tu venais pour m'inviter à déjeuner, je te demanderai juste un peu de temps afin que j'aille changer de robe... Celle ci a prit un coup de vieux...

Le soldat esquissa un sourire.
Il était heureux de trouver son amie vivante. Puis les regardant tous les deux:

Merci, merci du fond du cœur d’être intervenu et de les avoir sauvés.

Cela lui sortit du plus profond de lui-même, lui faisant presque monter les larmes aux yeux.
Ils ne pouvaient savoir, ni l’un ni l’autre qu’il connaissait bien la famille et donc les enfants.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Lily-Jane a écrit:: Sur la route, à quelques minutes de Castres

Lily regarda Phil tandis que celui ci les remerciait... Il avait l'air émut... Elle ne chercha pas à savoir pourquoi pour l'instant.... Le moment n'était pas encore aux longues discussions.

Elle tenta de lacher Iurek pour voir si elle tiendrait debout sans aide... A priori ça devrait le faire... Elle fit donc quelques pas en direction de Phil

C'est tout à fait normal, nous n'allions pas laisser faire cela.... A propos... As tu croisé sur la route deux enfants sur mon cheval? J'ai voulu les éloigner de la bagarre et je les ai envoyé vers Castres... Je suis inquiète... La petite Melvina était légèrement blessée et Melvin doit être perturbé après ce qu'il a vu...

Elle chancela à nouveau et se rattrapa à son bras... Elle avait encore du mal à comprendre et realiser tout ce qui venait de se passer... Comme un cauchemard qui prend forme. Même quand elle était soldat, elle n'avait jamais eut à tuer qui que ce soit, et la sauvagerie de ses gestes lui revenait en mémoire, comme les yeux vides de vie des brigands qu'elle avait tué.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Philipe_de_massilia a écrit:: ~Sur la route, à quelques minutes de Castres~

Phil retint la jeune femme et l’invita à s’asseoir un peu.
Il décrocha une petite fiole de sa ceinture, sortit deux gobelets et versa quelques lichettes d’un breuvage au gout anisé.
Il prit sa gourde et les remplis entièrement.
Il en tendit un à Lily, l’autre à Ierek.

Buvez cela, c’est un petit remontant qui vient tout droit de Provence.

Phil avait eu la main lourde, et les proportions étaient de moitié pour chacun des liquides.
Il regardait leurs visages et connaissait parfaitement ce qu’ils pouvaient ressentir à ce moment là.
Léger rictus, il essaya de rassurer Lily et Iurek:

Tous les enfants sont à l’abri, merci à vous deux encore une fois.
Le cheval est bien arrivé à Castres avec Melvin et Melvina. De ce que j’ai vu, la petite n’a que quelques blessures légères, mais elle sera surtout choquée. Melvin quant à lui, il est maintenant avec Krista et Arramon à quelques encablures d’ici. Ce garçon a un courage sans pareil, me désobéissant même pour venir à la rencontre de sa jeune sœur.

Petit sourire en coin.
Ses compagnons arrivèrent avec les montures de Lily et de Iurek.

Il est temps de rentrer, voulez-vous. La journée ne fait que commencer.
La calèche étant irréparable, Gudule montera avec moi et le soldat escorteur avec un de mes compagnons. Nous récupèrerons Arramon, Melvin et Krista au passage, ainsi que mon autre compagnon.

Phil s'écarta un peu, quelque chose attira son regard par-terre.
Il s'agenouilla et attrappa une poupée.
Grand sourire aux lèvres, il savait que Krista serait contente de retrouver "Margaux".

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

Iurek a écrit:: Iurek engloutit le verre sans sourciller. Il secoua la tête en voyant la monture.

"Ca doit être un des chevaux de la calèche. J'étais à pied... Je chassais."

Il tapote son arc pour le mettre en évidence.

"Bien sur, je ne pensais pas croiser des bandits aujourd'hui... J'aurais été un peu mieux équipé... Mais l'important est que tout le monde soit sain et sauf. "

Il aida Lily a monter sur le cheval, et se tourna vers le garde.

"Comme vous avez dit, la journée ne fait que commencer... Je dois rentrer à Foix pour nettoyer mes blessures et rassurer Aaricia. Prenez bien soin de Lily, ou Ryan aura notre tête à tous."

Il rit, et s'en fut par la foret en saluant tout le monde.
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Et nous disons pour réconfort nous voulons la liberté ou la mort.

Messages : 108 Date d'inscription : 17/03/2008 Localisation : Ollioules

~Sur la route à quelques minutes de Castres~

Arramon laissa faire Messire Philipe qui réussi à apaiser un peu la petite Krista. Mais une nouvelle frayeur survint avec l'arrivée d'un cavalier. Heureusement ce n'était que Melvin, tout heureux de retrouver sa soeur. Ils restèrent donc tous ensemble pendant que Messire Phil alla voir à la calèche.

Celui-ci revint assez vite, et Krista lui sauta au cou en le voyant avec Margaux, enfin la petite retrouvait un semblant de sourire. L'intendant aperçut Gudule sur le cheval d'un soldat, elle avait l'air très choquée et surtout très amochée, il n'osait imaginer ce qu'elle avait du endurer. Elle n'arriva même pas à lui parler, le soldat lui dit qu'il allait vite la mener à l'infirmerie de leur caserne, comme Melvina. L'intendant se sentait impuissant, la peine se lisait sur son visage.

Il se reprit tout de même et s'avança vers le chasseur et la femme qui les avaient sauvé.

Merci infiniment à vous deux ! Nous vous devons la vie ! Pourrais-je connaitre vos noms s'il vous plait ? Je pense que les parents des enfants voudront vous contacter, je ne sais comment vous remercier.

Le chasseur repartit vite et seul, alors que tous se dirigèrent vers la ville. Ils pourraient y retrouver Melvina et surement bientôt les parents à qui il serait dur d'expliquer tout cela.

~Castres : Auberge de l'Etalon Noir~

Ils avaient fini par trouver une auberge sympathique, celle de l'Etalon Noir où Arwen fut surprise d'être accueillie par une personne dont lui avait beaucoup parlé son ancien compagnon. Mais aujourd'hui elle vivait pour le présent et leur avenir surtout, alors elle n'en fit pas cas.

Elle avait aidé à préparer un repas pour son anniversaire, et surtout elle avait couru après une couturière pour lui trouver en urgence un beau mantel rouge sur lequel elle avait fait broder une chopine de bière. Elle avait du y mettre beaucoup d'écus mais elle voulait tellement lui faire plaisir. Il avait eu l'air très heureux du cadeau même si il ne le portait pas encore et la soirée fut forcément bien arrosée. Ils se plaisaient bien ici, les gens avaient été très accueillants et sympathiques, cela donnait envie de rester un peu dans cette ville et d'y revenir surement.

Ils avaient donc passé une nuit paisible, bercée par les *hips* devenus presque routine chez eux depuis qu'ils profitaient de la vie de jeunes mariés libres et sans contrainte. Mais dans la journée Aqwa fit remarquer qu'ils n'avaient pas de nouvelles des enfants et de leur arrivée. Cela ne l'inquiéta pas plus que ça car la route était tout de même longue mais elle fut tout de même un peu en souci. C'est en allant boire un verre en taverne qu'elle entendit des soldats parler d'une attaque de calèche, de carnage, d'enfants... Son visage se décomposa, un regard à son époux, suppliant qu'il lui dise que ça ne pouvait pas être ce qu'elle pensait. Mais elle bondit vers les soldats

"Bonjour, de quoi parlez-vous ? Qui sont ces enfants ??? Nous attendions les nôtres pour aujourd'hui ! Je vous en prie dites-moi que vous ne parlez pas d'eux là ???"

Face au désarroi d'Arwen qui commençait à imaginer le pire les hommes se mirent à parler. Ils ne connaissaient pas les noms mais ils purent dire que leur chef Philipe de Massilia les connaissait et était touché. Son sang ne fit alors qu'un tour, laissant passer la surprise de savoir son ancien compagnon qui les avait abandonné ici. Elle se tourna vers son époux les yeux se remplissant de larmes et tremblant déjà de partout.

"Ce sont eux... ça ne peut être qu'eux si Phil les connait..."

Prise de panique elle n’arriva pas en dire plus, le monde s’effondrait sous ses pieds à cette nouvelle, sans qu’elle aie eu le temps d’entendre la suite de ce que disait les soldats, qui aurait pourtant pu être rassurante.

Messages : 5 Date d'inscription : 09/08/2009

~Castres : Infirmerie de la caserne~

Noir...

La petite s'était retrouvée avec les brancardiers et l'infirmière, sans se rendre compte de rien. Menée à la caserne on s'était bien occupée d'elle, soignant sa plaie à la tête, pas très belle mais qui guérira et surtout son bras très abimé. L'infirmière l'avait recouvert d'un onguent qui ne sentait pas très bon et l'avait attelé avec un bout de bois afin qu'elle ne le bouge pas trop en se réveillant.

Mais voilà que malgré elle, elle commençait à s'agiter, bougeant d'abord un peu les doigts, les paupières, puis la tête. Sentant la douleur l'envahir une grimace se forma sur son visage et un léger gémissement sorti de sa bouche.

Maman... maman....

L'infirmière resta à ses côtés pour la calmer, elle lui avait mis un linge frais sur le front en la sentant un peu chaude. Mais elle fut déranger par pas mal de bruit.

L'arrivée de Phil, des enfants, de l'intendant et des soldats portant Gudule dans l'entrée du bâtiment. Des aide-soins prirent vite Gudule avec eux et les soldats repartirent. Melvin demanda toute de suite à voir sa jumelle, Phil le retint afin qu'il attende l'avis de l'infirmière et des nouvelles surtout. Celle-ci vint enfin expliquer l'état de la fillette et leur permit de s'approcher pensant que ce sera mieux pour elle de voir des têtes connues au réveil. Arramon avait filé du même côté que Gudule et confié les enfants à Phil. Celui-ci avait l'habitude et su leur faire comprendre qu'ils devaient être calmes près de leur sœur. C'est donc tous à son chevet, la petite Krita blottie dans les bras de l'homme et serrant Marguax, qu'ils attendaient que la petite se réveille enfin, impatients de la voir sur pieds.

Messages : 5 Date d'inscription : 09/08/2009

Lily-Jane a écrit:: Lily avait bu le verre que lui tendait Philou… Son sang ne fit qu’un tour et elle toussa légèrement…
La suite s’enchaîna très vite… Iurek les quitta pour rentrer à Foix après l’avoir aidé à se hisser sur Tonnerre… Elle n’eut pas le temps de le retenir que déjà il partait… Elle espérait de tout cœur qu’il se remettrait de ces évènements… Il y avait tant de tristesse dans son regard….

L’intendant demanda alors leurs noms… Elle parvint à murmurer

Lily-Jane et Iurek

Puis elle sombra dans une semi inconscience, épuisée… Elle parvenait juste à se maintenir sur sa monture qui suivait docilement les soldats jusqu’à Castres…

Arrivés là bas, ils furent conduits à l’infirmerie et Lily fut soulevée de terre et ensuite allongée sur un lit. Elle sentit l’infirmière la déshabiller et soigner ses multiples contusions…. Elle entendit sur le lit voisin la voix de la petite Melvina appeler sa maman…

D’autres personnes entrèrent à leur tour, mais elle n’ouvrit toujours pas les yeux, tant la fatigue était présente…

Aqwa écouta les hommes parler et il prit Arwen dans ses bras. Aqwa était complètement désemparé, les enfants... ces enfants, attaqués... rien que d'y penser, Aqwa sentit un couteau tourner dans son coeur.... et ce philippe dont Arwen lui avait parlé...

Vite mon amour, il faut aller les retrouver... Savez vous où sont ils? Comment vont ils? Pouvez vous nous conduire jusqu'à eux

Plein de questions se bousculèrent dans la tête d'Aqwa... et peu de réponses en retour...

Ces hommes n'en savent pas plus mon Amour... Partons à leur recherche!!

~Castres : Auberge de l'Etalon Noir~

En sentant les bras de son époux l'entourer elle fondit en larmes mais en même temps ressentit une certaine force, celle qu'on ne pouvait avoir qu'à deux. Force d'un amour partagé dans un moment difficile, amour entre eux, amour pour les enfants, peine d'une famille tombant dans la torpeur. Elle put à peine entendre les hommes parler de l'infirmerie que son époux l'entrainait dehors, heureusement, il prenait les choses en main, pourtant il avait l'air tout aussi retourné. Ils sortirent de la taverne et grimpèrent sur leur chevaux, plus rapidement que jamais. Elle demanda à tous les passants qu'elle croisait de leur indiquer la caserne, elle ne voulait surtout pas se perdre maintenant. Mille questions défilaient dans sa tête, qu'avait-il pu se passer ? Comment allaient-ils ? Elle imaginait le pire se faisant encore plus pleurer à ces idées sombres.

~Castres : Infirmerie de la caserne~

Arrivant devant la caserne les gardes leur barraient le chemin, normal. Entre deux sanglots elle expliqua.

"On nous a dit que nos enfants étaient là... Des soldats l'ont dit..."

Elle aurait presque voulu que les gardes ne sachent pas, que tout ceci soit une grosse méprise. Mais les gardes étaient au courant et leur indiquèrent l'infirmerie sans les retenir. Surement la peine d'Arwen qui ne trompait pas. Un regard à son époux, toujours là et elle repartit au galop dans la direction indiquée, traversant une large cours avant d'arriver au bâtiment. Elle stoppa Esperanza et sauta à terre, s'engouffrant sans attendre dans l'infirmerie. L'entrée était déserte mais ça semblait agité dans des pièces à côté. Elle s'enfila dans un couloir pour y croiser quelqu'un, une aide-soignante sortant d'une des pièces put lui indiquer la chambre où se trouvaient les enfants. Elle serra la main de son époux de peur de qu'elle y trouverait mais s'y précipita.

En ouvrant la porte elle vit tout de suite le lit en face où gisait Melvina, puis un cri d'enfant appelant "Maman" en découvrant qui venait d'ouvrir la porte. Melvin arriva vers elle, et elle aperçut Krista blottie et endormie dans les bras d'un homme... D'un homme ? La petite était trop craintive pour ça et ce n'était pas Arramon. Accueillant Melvin dans ses bras, heureuse de le trouver entier, Arwen regardait l'homme et resta stupéfaite en le reconnaissant, une fois que ses yeux furent moins embués.

"Phil ??? Phil ??? Que... Que s'est-il passé ? Que fais-tu là avec eux ? C'est toi qui ???"

Elle regardait son époux, ne comprenant plus rien et s'approchant du lit de sa fille en portant Melvin. Elle ne bougeait pas, elle vit immédiatement son bras et sa tête bandés. Elle était chirurgienne et elle ne savait rien de ce qu'il se passait, elle ne comprenait plus.

Elle prit la main de sa fille dans la sienne, s'agenouillant à côté, elle respirait assez normalement, cela rassurait la Maman, ses trois enfants étaient là, en vie. Phil chuchota quelques mots pour expliquer brièvement afin de ne pas réveiller la petite, il était toujours aussi doux, sage et rassurant, elle se sentit apaisée qu'il aie été là, oubliant la haine qu'elle avait eu envers lui de les avoir abandonnés. Melvin semblait vouloir reprendre les explications, pour soulager Phil qui voulait préserver le sommeil de la petite qui avait enduré de durs moments.

~Castres : Infirmerie de la caserne~

Aqwa avait du mal à suivre Arwen, il montait beaucoup moins bien qu'elle à cheval. Arrivé à l'infirmerie, Aqwa vit Arwen s'engouffrer rapidement à l'intérieur du bâtiment. Il eut juste le temps de jeter une pièce à un badaut et de lui dire "les chevaux manant!!" et il fonça à l'intérieur rejoindre Arwen. Il la rattrapa en quelques enjambées.

Les couloirs s'enchainaient, les questions, toujours les mêmes questions posées, des réponses évasives, puis des débuts de réponses... Le coeur d'Aqwa tapait fort dans sa poitrine.... aussi fort que lorsqu'il demanda la main d'Arwen sur les remparts du château d'Aix... Chaque pensée se cristallisait autour des enfants.. il ne pensait plus qu'à eux.... Melvin, Melvina, Krista... ses enfants.
Puis ce fut la porte... et la libération. Il vit les enfants. Une grande angoisse retomba.

Comme Arwen, Aqwa se jetta spontanément sur les enfants en les embrassant et ses yeux se mouillèrent...

"vous êtes là mes enfants... comment allez vous?... oui que s'est il passé?"demanda t il en choeur avec Arwen.

Puis il regarda l'homme dans les yeux. C'était donc ... Phil. Le Philippe dont Arwen lui avait parlé. Aqwa connaissait l'historique.. et toute la tristesse qu'Arwen avait ressenti. Bizarrement, il ne pensait rien sur lui, il pensait trop aux enfants. Bien qu'Aqwa ne savait pas très bien encore ce qui s'était vraiment passé et le rôle qu'avait tenu Philippe, il voulait se présenter de façon agréable. Il s'approcha donc de Philippe et lui tendit sa main. "Bonjour Philippe, je suis Aqwa, l'époux d'Arwen".

Les enfants étaient en vie, c'était tout ce qui comptait pour lui à ce moment.

Messages : 43 Date d'inscription : 27/03/2009

~Castres : Infirmerie de la caserne~

Collé à Phil en attendant et surtout espérant le réveil de sa jumelle Melvin eut la surprise de voir entrer ses parents. Une joie immense se lisait sur son visage et il se précipita dans les bras de sa Maman.

Maman !!!

Il lança aussi un regard heureux à Aqwa heureux de les voir tous deux, avec tellement à leur dire. Par politesse comme on lui avait toujours appris il laissa parler les grands, puis au chevet de sa soeur il reprit Phil en chuchotant à ses parents plus de détails.

On a été attaqué sur la route... Des brigands tout pas beaux et très méchants, Nana a été sortie de la calèche quand elle s'est renversée et comme je l'ai entendu crier j'ai voulu aller la sauver avec l'épée que papa Aqwa m'a faite. Une femme est venue m'enlever, c'est elle qui avait sauvé Nana.

Le petit sentait les bras de sa Maman fatiguer et le regard heureux d'Aqwa sur eux aussi, alors il rejoignit ceux de l'homme, il avait très envie de le retrouver aussi. Il le serra dans ses bras et continua, se gardant bien de citer à chaque fois ses actes de désobéissance.

Un autre homme est arrivé et ils m'ont envoyé sur un cheval avec Melvina car elle bougeait pas. J'ai pris tout seul la route de la ville et là j'ai trouvé Philipe. Il a envoyé Nana ici pour se faire soigner et on est venu pour voir Arramon et Gudule et les deux autres adultes, car Gudule avait crié très fort aussi. Vous croyez qu'ils lui ont fait beaucoup de mal ?

Un regard d'enfant interrogatif vers ses parents avant d'enchainer après avoir été rassuré par eux, même si ils ne savaient encore rien.

Arramon a suivi Gudule elle est ici aussi, et la femme qui nous a sauvé elle avait l'air d'avoir mal aussi.

Il regarda Aqwa, il représentait le chef de la famille maintenant, pour le petit il était leur protecteur, un regard tendre et inquiet il lui demanda de sa voix d'enfant.

Dis ? c'est quand qu'elle se réveille Nana ?

Aqwa écouta Melvin parler sans le couper. L'enfant avait eu des sensations fortes et il semblait assez à l'aise à en parler. Il n'avait pas de blessures. Aqwa fut impressionné par sa robustesse et son courage... il ne pleurait pas, il ne s'était pas renfermé sur lui même, il avait même dégainé son épée pour se battre... un vrai petit d'homme.. et il lui lança un regard teinté de satisfaction et de fierté. Il venait juste de l'appeler "Papa Aqwa", et il sentit immédiatement une vague de bonheur l'envahir... et il lui sourit.

Aqwa ponctua le discours de Melvin d'hôchements de tête. Puis à la question de Melvin, il plia les genoux pour se baisser, afin que ses yeux soient bien en face de ceux de Melvin et il lui posa une main sur l'épaule.
"Mon fils, je ne vais pas te mentir, je ne sais pas ce que ta soeur a précisément. Tout ce que je sais, c'est qu'elle est envie et c'est bien là le plus important. Elle a besoin de récupérer. Elle va se remettre doucement et nous allons l'aider.... Et puis, vous n'êtes pas les enfants de n'importe qui non plus" dit il en se levant et en lançant un regard amoureux à Arwen.
"J'espère qu'Arramon et Gudule vont bien, je m'en voudrais s'il leur était arrivé quelque chose"

Puis il regarda Philippe qui était assis en face de lui et qui tenait Melvina. Il semblait ne s'en être pas trop mal sorti. Pas de bandage apparent. Au pire, quelques éraflures témoignant d'une course dans les bois.

Donc...Philippe, l'homme qui sortait du passé d'Arwen... avait participé au sauvetage des enfants... Aqwa s'avança vers tout en le regardant droit dans les yeux.
"Un grand merci à toi Philippe pour tout ce que tu as fais pour les enfants. Nous t'en sommes très reconnaissant. S'il y a quoi que ce soit que nous puissions faire pour témoigner de notre gratitude, nous le ferons sans hésiter." Puis Aqwa baissa légèrement les yeux avec humilité et dit "Après tout, nous te devons 3 vies..."

Aqwa prit spontanément la liberté de le tutoyer alors qu'il ne le connaissait pas... Au diable, la bien séance, on parlait de la vie des enfants... de ses enfants.
Aqwa ne voulait pas laisser le passé interférer dans le présent, si précieux. Il ne voulait paqs chercher à savoir si Philippe avait bien agit ou pas de par le passé avec Arwen, il n'était pas Juge. Oui il lui en voulait d'avoir fait souffrir Arwen car il ne supportait pas cela, tout simplement. Une réaction épidermique et naturelle d'un mari amoureux fou de sa femme. Mais cela ne lui donnait pas pour autant le droit de le blâmer ou de le juger.

Il s'approcha d'Arwen et lui embrassa le front tendrement, puis il embrassa tendrement tour à tout les enfants.