[RP] Halle d'Albi: Une histoire de famille?

Messages : 53 Date d'inscription : 15/04/2009 Localisation : Castres

Ce coup-ci, le jeune homme ne pu s’empêcher de rire volontiers.
« Fiston », il n’avait pas pensé à cela non plus.
Il imaginait ce que ce mot annoncé en pleine taverne avec de préférence, ses amis ou proches, allait procurer comme effet.

Alors, dis-moi, car j’ai besoin de ton avis. Ne pense-tu pas qu’après toutes ces émotions, nous devrions laisser un peu d’intimité à nos deux tourtereaux ?

Phil acquiessa.

En effet, je crois qu’ils ont besoin d’être un peu tranquille et Arwen de se reposer aussi.

Phil se retourna machinalement vers le couple.
Ils étaient « beaux » et transpiraient l’amour.
Puis ses yeux revinrent dans ceux de Severant .

Par contre, cher père, tu n’es pas sans savoir que j’habite Castres. Je doute que ce village soit sur ton chemin, hélas.
J’aurais adoré faire cette balade à tes cotés, que l’on puisse se raconter un peu nos vies, en apprendre plus sur toi, t’en apprendre plus sur moi.

C’est avec un petit pincement au cœur que Phil annonça ses paroles. Il venait de retrouver son père, que déjà ils allaient se séparer.
Chacun avait des activités et il était normal que chacun revienne s’en occuper.
Phil revint vers sa sœur et son beau-frère.
Un large sourire illumina son visage.
Il s’assit une nouvelle fois sur le lit, prenant la main d’Arwen qui semblait aller beaucoup mieux. Le bol de bouillon, sans doute y était pour quelque chose.

Ma chère sœur, mon cher beau-frère, ma permission est maintenant expirée et je dois rentrer au plus vite dans ma caserne sous peine d’être accusé de désertion.

La pression de sa main sur celle de sa sœur se fit plus pressante.

Combien de minutes étaient passées ? Elle rouvrit les yeux, une légère douleur dans le bas du dos, mais en-dessous elle sentait bien que c'était assez mou et confortable. Un regard encore un peu embrouillé autour d'elle, son époux, son père et Phil... Phil ??? Rien que cette vision venait crisper son visage... Mais pire encore une odeur nauséabonde venait titiller ses narines... En baissant le regard elle vit le bol de bouillon, comme si on allait lui donner du poison elle le repoussa d'un geste, ce qui la réveilla enfin et lui permit de parler assez fortement.

"Mais ! Vous voulez m'achever ou bien ?"

Elle ne réalisait pas trop, pourquoi ce lit ? Elle se sentait bien en fait... Mais en observant les hommes autour d'elle une sensation étrange revint, pourtant eux se comportaient tout à fait normalement, comme si tout était normal. Son regard se posa sur la main de Phil qui serrait la sienne, les mots parvenaient encore mal à son esprit, sauf "rentrer", comment ça rentrer ? Déjà ? Il s'était passé combien de temps ? Sa main se serra à son tour sur la sienne, limite au point de la broyer mais l'homme était costaud heureusement. Son regard se leva alors sur Phil, plein d'interrogations.

"Partir ? Comme ça ? Il y a donc que moi qui trouve quelque chose d'anormal à tout cela ? Phil... Nous deux ? Tu crois vraiment que..."

Son regard alla aussi chercher celui de son père qui semblait s'apprêter à partir.

"Papa ? Dis moi quelque chose ! Tu m'abandonnes déjà ? Encore ???"

Machinalement son autre main allait farfouiller dans sa poche, sa fiole, où était-elle ? Elle en avait besoin là, ce n'est pas un bol de bouillon sans alcool qui l'aiderait.

Messages : 53 Date d'inscription : 15/04/2009 Localisation : Castres

"Mais ! Vous voulez m'achever ou bien ?"

La réaction d’Arwen fit presque éclater de rire le soldat.
Il est vrai qu’un bouillon était une idée pour le moins…..originale, mais le résultat était là.
Elle revenait à elle quoiqu’un peu brusquement au goût du jeune homme.

"Partir ? Comme ça ? Il y a donc que moi qui trouve quelque chose d'anormal à tout cela ? Phil... Nous deux ? Tu crois vraiment que..."

« Anormal » Depuis l’annonce faite par son père, Phil ne trouvait plus rien de normal.
Le soldat ne croyait guère aux coïncidences ni à la chance d’ailleurs. Et là, il avait eu son lot de l’un et de l’autre.
Ses yeux n’avaient pas quittés ceux de la jeune femme. Et plus il la regardait, plus il se trouvait des points communs avec elle.
Et tout cela sans parler du caractère de la belle.
Gardant sa main bien en contact avec la sienne, il bafouilla :

Nous deux ? Oui je crois vraiment et du plus profond de moi.
Tu te souviens les quelques mois passés ensemble en Provence ?

Phil se remémora un instant les temps passés ensemble, ressemblant à une relation soeur- frère si l’on y réfléchissait bien.

Alors, tu sais, si j’avais le moindre doute, le temps passé ne saurait mentir.
Alors, oui Arwen, tu es ma petite sœur et j’en suis très fier.

Phil prit la main de la jeune femme, l’amena délicatement à ses lèvres et lui déposa un baiser fraternel.

Quant à «partir», oui en effet, je dois me rendre la plus rapidement possible à Castres. Mes supérieurs doivent commencer à s’impatienter. Et je ne parle même pas de mes compagnons conseillers municipaux. Ils ont dû avertir notre bon Roy en personne.

Phil rit volontiers.

Et si vous êtes d’accord, je souhaiterai vous inviter à rester un peu sur Castres. Il y a une grande forêt avec une petite cascade. La ville est bien calme et la vie est douce là-bas. C’est un endroit parfait pour s’y reposer, tu sais ?

Phil avait gardé le contact de la main de sa sœur, qui semblait, de l’autre, chercher quelque chose.

Main dans la main avec son frère, elle l'écoutait, il avait toujours su la raisonner, la canaliser, l'aider quand ça n'allait pas, il la connaissait bien en fait. D'ailleurs il l'avait surement empêchée de faire une énorme bêtise lorsqu'elle l'avait rencontré à Marseille la première fois. En lui refaisant penser à tout cela elle réalisa qu'il avait raison, un lien fort s'était très vite tissé entre eux et malgré toutes les épreuves il ne s'était jamais rompu. Des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux, une émotion forte toujours présente, mais aussi du bonheur cette fois, bonheur de savoir que cet homme qu'elle avait toujours tant admiré est son frère... Son frère... Elle se redressa sur le lit et le tira doucement à elle pour l'étreindre, elle le serra fort dans ses bras, laissant cette fois couler de grosses larmes.

"Mon frère... Mon frère... Mon frère !"

Elle ne pouvait plus s'empêcher de le dire, toujours beaucoup de choses se bousculaient dans sa tête, mais cette fois c'était clair, il avait trouvé les mots pour la ramener à la réalité, et cette réalité n'était que du bonheur en fait. Elle le garda quelques instants contre elle, le temps de se reprendre et de sécher ses larmes. Un instant de réflexion et elle le regarda pour lui répondre.

"Oui ! Oui bien sûr que l'on vient, je ne veux plus te laisser pour l'instant et puis on a vraiment aimé Castres, Aqwa pensait justement que l'on pourrait s'y installer, ce serait une belle occasion là. Je n'en reviens pas, toi mon frère !!! Les enfants vont être fous de joie, tu sais comme il t'adore. Tout parait si évident désormais !"

Elle affichait cette fois un immense sourire, comme euphorique, l'éclaircie après la tempête, comme si un arc en ciel venait d'envahir la pièce pour entourer cette famille réunifiée. La fiole était oubliée cette fois, ses projets avec If aussi, cela reviendrait bien assez tôt, surement lui poser un nouveau cas de conscience avec Phil comme frérot. Mais à cet instant rien d'autre n'existait qu'eux. D'un bond elle se leva et partie fouiller dans sa besace.

"J'ai quelques bouteilles de Bandol, le meilleur, je crois que c'est le moment de faire goutter ce breuvage à Papa non ? Après on préparera nos bagages, je ne voudrais pas que mon frère se retrouve au trou quand même."

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